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mardi, juillet 1, 2025
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Syndicats de la Jirama : Contre le changement du statut de la société

Les syndicats de la Jirama veulent la révision des contrats entre les fournisseurs d’énergie et la Jirama pour éviter les ventes à perte.
Les syndicats de la Jirama veulent la révision des contrats entre les fournisseurs d’énergie et la Jirama pour éviter les ventes à perte.

Ils revendiquent la révision immédiate des contrats entre les fournisseurs d’Energie et la Jirama pour améliorer sa gestion. Par contre, l’achat des groupes permet d’éliminer le délestage dans le court terme.

Le ministre de l’Energie, Fienena Richard a annoncé à plusieurs reprises qu’il faut changer le statut de la Jirama en société commerciale afin d’améliorer sa gestion et de tirer des bénéfices. « L’Etat restera l’actionnaire majoritaire à 100 % et il n’y aura en aucun cas une ouverture de capital pour introduire des nouveaux actionnaires », a-t-il réitéré lors de la remise de médailles des agents du ministère hier à Ampandrianomby. De leurs côtés, les cinq syndicats des employés de la Jirama, à savoir le SAT/jirama, la FISEMARE, le SEKRIMA, le SEREMA et le syndicat « Malai-misaraka », sont contre cette intention unilatérale du ministre de tutelle.

Réviser les contrats. « Cela n’est qu’une forme de privatisation de la Jirama. En tant que société commerciale, elle ne fournira plus ainsi de services publics. Lors des recommandations émises à l’issue de l’atelier d’identification des actions prioritaires pour le secteur énergie organisé dernièrement, on n’a jamais tranché sur la modification du statut de la Jirama », a souligné Haja Maminirina, le Président du SAT/Jirama. Les conséquences seront néfastes aux usagers, puisque, la révision à la hausse du tarif de l’eau et de l’électricité sera incontournable. Cela devient un produit de luxe. La Jirama a pourtant un statut particulier qui vise à améliorer l’accès de la population à l’eau et à l’électricité pour assurer un développement, et ce, sans chercher de bénéfice. « Il suffit plutôt de réviser les contrats des fournisseurs avec la Jirama car c’est la cause de ces ventes à perte. L’Etat doit avoir une réelle volonté politique d’améliorer sa gestion. Il faut savoir que 100 sur 110 centres d’exploitation de la Jirama dans tout Madagascar sont déficitaires. Si c’était une société commerciale, on devrait ainsi déposer le bilan », a-t-il évoqué.

Vols de courant. Les syndicats interpellent ainsi le Président de la République de prioriser le redressement de la Jirama. En fait, « l’Etat peut demander l’appui des bailleurs de fonds permettant à la Jirama d’investir dans les centrales hydrauliques pour améliorer sa production d’ici à 5 ans. Et il n’y aura plus de vente à perte. Il faut acheter des groupes électrogènes pour éliminer le délestage dans le court terme. L’Etat doit également régler ses dettes envers la Jirama sans ingérer dans sa gestion », réclament ces syndicalistes. Par contre, ils sont du même avis que le ministre de tutelle concernant la lutte contre les vols de courant sous toutes leurs formes tout en évitant les pertes techniques de la production évaluées entre 5 et 10 % ainsi que les vols de carburants. « C’est une action immédiate dans six mois. Un projet de décret sera bientôt soumis au gouvernement afin de sanctionner ces voleurs et leurs complices, qui peuvent être des employés de la Jirama », a annoncé le ministre de l’Energie, Fienena Richard. Quant à l’utilisation de l’huile lourde de Tsimiroro pour la Jirama, c’est déjà en cours après certaines analyses. Malgré tout, « nous n’avons pas du tout confiance au ministre et au secrétaire général du ministère de l’Energie », ont conclu ces syndicalistes.

Navalona R.

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