
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a publié un rapport relatant les points de feux détectés entre le 21 et le 28 octobre de cette année. 22 120 points de feu auraient été observés dans des zones non forestières.
« Le rapport sur la détection de points de feux entre les 21 et 28 octobre derniers fait savoir que le nombre de feux de brousse a considérablement diminué dans la région Analamanga ». Propos avancés par un responsable auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable pour préciser « l’inexistence de relation entre les feux de brousse, les épaisses brunes et la vague de chaleur observés dans la région Analamanga ces derniers jours ». Ledit rapport fait en effet, savoir que « 675 points de feux – dont 90 de forêts et 585 de non forêts – ont été détectés dans les huit districts d’Analamanga ». Avant de préciser que « toujours dans la région Analamanga, le district d’Anjozorobe » détient le record « avec 80 points de feux détectés dans des forêts et 206 autres points de feux détectés hors des zones forestières ». Par ailleurs, la lecture du rapport émanant du ministère de l’Environnement et du Développement durable démontre que l’Itasy affiche « peu » de points de feux par rapport aux autres régions. L’on en aurait détecté « 151 durant la semaine du 21 octobre ». Des points de feu « non de forêts » si l’on s’en tient toujours aux informations recueillies dans le document du MEDD. Interrogé sur l’ampleur de la situation, le responsable auprès du MEDD de noter « les statistiques avancées dans le rapport ont été obtenues grâce à des images satellites. Procédant par capture d’image par infrarouge, les satellites ont répertorié ce qu’elles assimilent à des points de feu. D’où l’importance pour le ministère d’effectuer des descentes sur terrain afin de constater de visu ce qui se passe réellement dans les localités ».
Tops. La région Alaotra Mangoro enregistre, par ailleurs, le plus grand nombre de points de feux détectés entre les 21 et 28 octobre 2019 si l’on s’en tient toujours au rapport du MEDD. Avec ses cinq districts, la région a enregistré « 2072 points de feux de forêt et 4417 autres points détectés hors des zones forestières ». La région Alaotra Mangoro est suivie de la région Sofia qui affiche 3197 points de feux dont « 348 de forêts et 2849 non forêts ». Première cause de la déforestation à Madagascar, les feux de brousse ou de pâturage ne sont pas maitrisés. Les mauvaises pratiques se font sans que des mesures de sanctions sévères ne soient prises à l’encontre des coupables. Si la mise en œuvre d’une politique de gestion des feux a été avancée par le directeur général par intérim du Madagascar National Park lors d’une descente effectuée à Mahajanga, l’on en ignore toutefois les tenants et aboutissants. Entre-temps, des milliers d’hectare de forêts – et les richesses qu’elles recèlent – continuent de partir en fumée.
José Belalahy