Jamais depuis le début de la crise de 2003, le pays n’a vu un horizon aussi dégagé sur le plan économique. La Banque mondiale a certes tempéré l’optimisme des dirigeants, en parlant d’un ralentissement de la croissance et même d’un début de récession, mais malgré les difficultés rencontrées dans différents secteurs, le régime tient le cap. Une grande partie de la population vit dans des conditions précaires, mais il ne lui vient pas à l’idée de sortir de ses gonds. Les Malgaches ont décidé de donner toutes ses chances au régime dirigé par Andry Rajoelina.
Une véritable stabilité politique
Dix mois après son installation, le régime ne connaît pas le même taux de popularité qu’au début, L’élan qui a porté au pouvoir Andry Rajoelina a été freiné par les difficultés qui sont apparues entretemps. Il a fallu gérer le quotidien. La désillusion est venue des problèmes de la Jirama, qui se sont accumulés et qui ont provoqué l’exaspération des consommateurs. Le régime traîne comme un boulet les manquements de la société d’état entraînant ainsi l’insatisfaction de ses usagers. On ne sait pas si le limogeage du ministre de l’Energie va permettre de remettre la Jirama sur les rails du redressement. Les délestages et les coupures d’eau n’ont pas cessé, la vétusté des infrastructures étant toujours là. Le nouveau ministre devra se confronter aux mêmes obstacles rencontrés par son prédécesseur. Il devra mener de délicates négociations avec les sociétés pétrolières. L’insécurité a diminué, mais elle est encore présente dans le quotidien des Malgaches. Les ministères responsables de l’ordre ont réorganisé leurs services. De gros efforts ont été fournis, mais les attaques à main armée et les vols à la tire existent toujours. Le pays connaît pour le moment une véritable stabilité politique. Les partis jouent parfaitement le jeu de la démocratie.
Patrice RABE