La litanie que l’on reprend tous les soirs à la une de notre journal est la même : le décompte macabre des victimes des accidents de la route s’est de plus en plus élevé. Même si on essaie de se détacher d’une émotion compréhensible, on finit par éprouver un sentiment de lassitude. En ouvrant sa page facebook, le matin, on s’attend au pire et cela ne manque pas. On découvre les clichés pris sur le vif par des internautes signalant des sorties de route ou des collisions mortelles. Les autorités ne peuvent pas laisser les choses en l’état. On ne peut pas se résigner à cette fatalité morbide qui est train de s’installer.
Tout faire pour arrêter la spirale des accidents
A l’heure des réseaux sociaux très actifs, les nouvelles arrivent très vite. Les informations se diffusent instantanément. Les internautes signalent tous les incidents qu’ils découvrent. Les accidents de la route sont les premiers à être publiés. Cela n’est pas fait par goût du sensationnalisme, mais pour alerter l’opinion. Les clichés pris montrent des scènes à la limite du supportable. Pour les médias, il s’agit d’une actualité à traiter. Le professionnalisme voudrait qu’on se détache de l’horreur que l’on découvre, mais l’amertume finit par gagner ceux qui écrivent les articles. Ces états d’âme ne sont finalement pas importants, mais c’est la gravité de la situation qui importe. La gendarmerie avait signalé les résultats de ses vérifications de véhicule sur les routes. Il en ressortait que des véritables épaves étaient en circulation. Des mesures avaient été prises pour les empêcher de rouler. Mais malgré cela, les accidents mortels et les sorties de route continuent. Les imprudences et l’indiscipline continuent. On ne peut que demander aux autorités de mettre cent fois l’ouvrage sur le métier et de redoubler d’efforts pour qu’il n’y ait plus cette spirale des accidents sur les toutes nationales.
Patrice RABE