
La population locale a de nouveau manifesté hier pour dire non au remblayage de ses rizières.
Nouveau rebondissement sur l’affaire relative au projet de remblayage de rizières pour la construction de la nouvelle ville « Tana-Masoandro » à Ambohitrimanjaka et ses environs. Hier, suite aux rumeurs selon lesquelles, le ministère en charge de l’Aménagement du Territoire voulait dépêcher sur place des techniciens dans l’objectif de délimiter les terrains destinés au projet, les habitants des quatre communes concernées se sont rassemblés à Anosivita pour manifester de nouveau leur opposition. Des éléments de l’Emmo-Reg ont été présents, mais les émissaires du ministère ont fait faux bond. Les manifestants ont brandi des banderoles où ils réitèrent que leurs rizières ne sont pas à vendre ou à remblayer. « Le ministère en charge de l’Aménagement du Territoire nous a demandé pour une réunion de désigner six représentants par communes. Cette démarche ne nous convient pas. Elle vise à nous diviser. Si le ministère veut nous voir, qu’il vienne ici pour s’entretenir directement avec nous. », a martelé hier à Anosivita Eric Randrianaivo, l’un des manifestants. Bref, les propriétaires des rizières concernées par le projet de remblayage pour la construction de la nouvelle ville ne sont pas prêts à céder leurs terrains.
Guichet unique. Contrairement à ce que les propriétaires des rizières ont affirmé à Anosivita, le ministre de l’Aménagement du Territoire Hajo Andrianainarivelo a déclaré hier que, les négociations se poursuivent entre l’Etat et les habitants concernés. D’après ce membre du gouvernement, ces derniers continuent de venir au guichet unique installé au village « Voara » à Andohatapenaka pour se renseigner et s’informer sur le projet. Le ministre Hajo Andrianainarivelo a par ailleurs affirmé que plus de 100 propriétaires ont accepté de céder leurs terrains par la vente. Le ministre de l’Aménagement du Territoire a en fait confirmé les déclarations que le directeur général de l’APIPA a faites récemment sur l’évolution des négociations. La question qui se pose est de savoir quelle est la vraie réalité sur place. Ce qui est sûr, c’est que l’indemnisation des propriétaires des rizières concernés n’a pas encore commencé. En tout cas, c’est le statu quo à Ambohitrimanjaka et ses environs. La population locale a maintes fois demandé au président de la République de descendre sur place, mais jusqu’ici, le vœu n’est pas encore exaucé. A suivre.
R. Eugène