Le phénomène Barea est un atout essentiel pour le pouvoir actuel. Dans le contexte actuel, l’euphorie née de cette victoire écrasante sur le Niger permet de faire passer les projets initiés par le président de la République. La grogne des usagers de la JIRAMA est toujours présente, mais elle ne gêne pas les efforts de réhabilitation entrepris. C’est l’exploit des footballeurs malgaches qui alimente et va continuer d’alimenter les conversations et amoindrir les difficultés de la vie quotidienne. Ce sentiment de plénitude né d’une fierté légitime empêche les oppositions si légitimes soient-elles de se manifester.
L’euphorie née des Barea, un atout pour le régime
Les Malgaches n’ont plus le cœur à contester les décisions qui sont prises par le régime même si elles les gênent dans leur vie quotidienne. Ils se sont pliés bon gré malgré aux désagréments nés des différents travaux de réfection des rues de la Capitale, mais ils ont pu apprécier les avantages qui en découlent. Les problèmes de la JIRAMA ont mis à mal la compréhension d’une situation née de plusieurs années de laisser-aller et de mauvaise gestion. Dans le court terme, il y aura encore de nombreux griefs des usagers qui souffriront encore des coupures d’eau et d’électricité, mais des solutions commencent à être trouvées. Les réseaux sociaux servent d’exutoire aux plaignants et permettent au pouvoir de jauger l’état de l’opinion. Le bel élan manifesté autour des Barea tombe à point nommé pour apporter un nouveau souffle à l’action de rénovation menée par le pouvoir. C’est un atout qu’il doit exploiter et profiter de cette unanimité pour mener à bien les projets qu’il veut mener. Néanmoins, ce sentiment d’unité peut être fugace et il risque de se heurter à certaines réalités. Il existe des oppositions qui demandent à s’exprimer et qu’il va falloir désamorcer par la persuasion.
Patrice RABE