
Examen de passage réussi pour le gouvernement qui vient d’obtenir le satisfecit du Fonds Monétaire International (FMI) sur l’exécution du programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Normalement, le FMI et Madagascar devraient parvenir à un accord sur la sixième revue du programme.
La mission de revue que vient de réaliser une équipe du FMI conduite par Charalanbos Tsangarides, Chef de mission pour Madagascar , se termine sur une conclusion positive. « La mise en œuvre du programme soutenu par la FEC qui expire au début 2020 est restée satisfaisante » a déclaré hier, le Chef de mission du FMI, lors d’une conférence de presse organisée dans l’enceinte de la Banque centrale.
Efforts
Une performance qui témoigne en tout cas des efforts réalisés par le gouvernement en général, et le ministère de l’Economie et des Finances en particulier lequel a pu par exemple, atteindre les objectifs de recettes publiques. « Les autorités ont rempli tous les critères de réalisation de juin 2019, ainsi que l’objectif indicatif relatif à la collecte des recettes fiscales » selon toujours le FMI qui félicite la Banque Centrale qui « a continué avec succès à limiter la volatilité du taux de change et à soutenir l’accumulation progressive de réserves, ainsi qu’à gérer la liquidité bancaire au moyen d’interventions ciblées contribu ant à la stabilité macroéconomique ». Une manière en tout cas pour le FMI de saluer « la détermination des autorités à renforcer la croissance, à améliorer la collecte des recettes, et à favoriser l’inclusion sociale ».
Carburants
Le FMI constate cependant quelques points à améliorer. « Toutefois, l’objectif indicatif relatif aux dépenses sociales prioritaires financées sur ressources intérieures a été manqué, avec un écart important malgré une exécution récemment améliorée ». Par ailleurs, « le programme de réformes structurelles a progressé à un rythme toutefois plus lent que prévu. Malgré la renégociation réussie des marges de distribution sur les prix des carburants, l’écart persistant entre le prix de référence et les prix à la pompe, a conduit à l’accumulation continue d’un léger passif envers les distributeurs ». En somme, le FMI constate que le principe de la vérité des prix n’est pas encore correctement appliqué. Il souligne ainsi « la nécessité d’adopter un mécanisme de tarification reflétant l’évolution des prix mondiaux sur les pompes, et de régler le passif existant envers les distributeurs afin d’éviter des coûts budgétaires. Y aura-t-il prochainement une hausse des prix à la pompe ? Attendre et voir.
R.Edmond.