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samedi, juin 7, 2025
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COP 25 – Sommet pour le climat : Mettre fin à la « guerre contre la nature »

Madagascar est le quatrième pays d’Afrique ayant les conditions agricoles les plus dégradées en raison du changement climatique.

Le sommet de l’ONU pour le climat (COP25) a débuté, hier, à Madrid sur fond de course contre la montre pour faire réviser par les Etats signataires de l’accord de Paris – conformément aux résolutions de cet accord de 2015 – leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et ce, avant fin 2020, soit dans un an alors que les négociations s’annoncent, encore une fois, compliquées. 

L’accord de Paris avait comme objectif principal de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Ce qui exige une réduction de 7,6% des émissions de CO2 tous les ans, de 2020 jusqu’en 2030, selon le rapport de l’ONU. On ne  prend pas le chemin car les réalités sont tout autres. Les données disponibles ne montrent aucune amorce de la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES). Bien au contraire. Avec un réchauffement déjà à +1°C, les impacts sont bien réels en matière de changement climatique. Madagascar, qui figure parmi les pays exposés à ces impacts du réchauffement, en ressent déjà les effets, lesquels se répercutent sur les conditions agricoles, la biodiversité, la disponibilité et la qualité de l’eau, etc.  Si la situation actuelle perdure et qu’aucun changement ne s’opère, le réchauffement pourrait dépasser 3°C au cours de ce siècle. Autrement dit, la planète s’approche du point de non-retour. Dans le cadre de ce sommet pour le climat, le secrétaire de l’ONU, Antonio Guterres – qui estime les engagements en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique « totalement insuffisants » – parle alors de mettre fin à la « guerre contre la nature ».

Financements. Cette échéance est au cœur des préoccupations à l’ouverture, hier, du sommet de l’ONU sur le climat (COP25) qui se tient du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid, en Espagne avec comme slogan « Time for action » : c’est le moment d’agir. En effet, jusqu’ici, ce sont davantage les « petits pollueurs » qui se sont engagés à réviser leurs engagements d’ici à fin 2020. Les 68 pays ayant déjà officialisé les leurs, représentent moins de 10% des émissions mondiales de GES. Les négociations sur le manuel d’utilisation de l’accord de Paris s’annoncent ainsi très tendues. La COP24 qui s’est tenue l’an dernier à Katowice, en Pologne, a permis d’avancer sur le dossier sauf sur quelques points qui fâchent, dont les marchés carbone. Ce « marché » d’échanges d’émissions de CO2 permet aux pays « petits pollueurs » de revendre des quotas aux pays les plus pollueurs. Madagascar a des avantages à tirer de ce marché. Avec les autres pays du Sud, la Grande Île présente à la COP25, a quelque chose à défendre dans ce dossier. Il en est de même pour l’aide des pays industrialisés aux pays en développement en matière d’adaptation aux incidences au changement climatique (on a parlé de 100 milliards de dollars de financement par an d’ici à 2020) et pour le financement des dommages subis par les pays du Sud suite aux impacts du réchauffement. Le financement nécessaire est estimé à 300 milliards par an. D’âpres négociations devront avoir lieu sur ce chapitre.

Désistement. La COP25 est alors loin de se dérouler dans une atmosphère détendue. Faut-il rappeler que les Etats-Unis ont déjà annoncé leur retrait de l’accord de Paris (effectif à partir du 4 novembre 2020). Signalons que les Etats-Unis, avec l’Inde et la Chine, totalisent 85% de la hausse des émissions de GES dans le secteur de l’énergie, tandis que d’autres pays riches, dont quelques-uns ont même augmenté leurs émissions de CO2 ces dernières années, « marchandent » fortement sur cette question clé. Ce volet sera examiné de près lors de ce sommet pour le climat.

Rappelons que la COP25 qui aurait dû se tenir initialement au Chili, a dû être délocalisée « à la dernière minute » en raison de la crise sociale qui secoue ce pays. Après le désistement du Chili annoncé le 30 octobre dernier, l’Espagne, qui s’est proposée d’accueillir ce sommet mondial, a dû l’organiser en urgence, a déboursé pour ce faire, 60 millions de dollars. Le sommet reste, cependant sous présidence chilienne.

Hanitra R.

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