Le ton du chef du parti TIM et figure principale de l’opposition au régime n’en démord pas. Il affirme que les listes utilisées lors de ces élections municipales ne sont pas celles des législatives. Et il dit pouvoir étayer ses affirmations par des preuves. Est-ce qu’une nouvelle crise postélectorale est de nouveau en train de surgir ? La réponse du président de la CENI soutient qu’aucun rajout n’a été fait, mais cependant il «botte en touche » comme on le dit familièrement car il convie les électeurs à les vérifier eux-mêmes au bureau du fonkontany et il s’en remet aux jugements des tribunaux administratifs si des requêtes sont déposées.
Communales : le TIM mène la contestation
Ses adversaires diront que c’est un combat d’arrière-garde, mais l’ancien président Marc Ravalomanana n’entend pas céder. Il dénonce ce qu’il appelle les nombreuses anomalies qui ont faussé ces élections communales. Sitôt la clôture du scrutin, les contestations se sont multipliées. Les jours suivants, les candidats du TIM ont haussé le ton, criant à la manipulation. Aujourd’hui, c’est le chef du parti qui a pris le relais lors d’une conférence de presse. Il lance un appel solennel aux citoyens pour qu’ils n’acceptent pas ce scrutin. Quelle sera la suite des événements ? La sagesse est d’attendre le résultat des recours qui seront déposés devant les juridictions administratives. Mais pour le moment, on ne ressent pas ce frémissement contestataire souhaité par l’ancien président. L’indignation de ce dernier est réelle et il ne veut pas d’une élection tronquée. Mais ce taux d’abstention record qui montre le désintérêt d’une majorité de la population pour les opérations électorales . On verra si le sursaut attendu par le TIM va se produire. On est tenté d’utiliser l’expression banale : « wait and see ».
Patrice RABE