Preuve de la confiance des bailleurs des fonds et partant, de l’efficacité de la politique de développement menée par le gouvernement, les financements continuent d’affluer, et les signatures d’accords se multiplient au niveau du ministère de l’Economie et des Finances.
Après l’Union Européenne, il y a quelques semaines, c’était au tour de l’Agence Française de Développement (AFD) de signer des accords de financement avec le gouvernement malgache.
Vitesse supérieure
Plus précisément, 4 accords relatifs successivement à un prêt de contingence pour la gestion des risques et de catastrophes ; une subvention d’accompagnement pour le renforcement de la résilience des villes face au changement climatique ; une subvention d’appui à la création de l’Agence d’Urbanisme du Grand Antananarivo (IPAM) et enfin une subvention pour la Facilité d’Amorçage, de Préparation et de Suivi de projets N°2. Des financements d’une grande utilité quand on sait que chaque année, Madagascar fait face à des catastrophes naturelles provoquant de nombreux dégâts. Dorénavant, grâce aux actions qui seront entreprises avec ces financements, les autorités malgaches pourront mieux faire face à ces catastrophes et procéder rapidement à la réparation des dégâts. Comme l’a rappelé, l’Ambassadeur de France à Madagascar, Christophe Bouchard, «ces financements témoignent de l’excellence des relations entre la France et Madagascar, depuis la rencontre entre les deux Présidents des deux pays ». Le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato qui a signé les accords au nom du gouvernement malgache a déclaré, pour sa part que « Madagascar va passer à la vitesse supérieure dans la réalisation des projets pour le développement ». Raison pour laquelle d’ailleurs le ministère de l’Economie et des Finances et celui de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux ont tout fait, avec les responsables de l’AFD, pour signer rapidement ces accords. « On pourra tout de suite travailler pour faire face à la saison cyclonique qui s’approche », a précisé sur ce point, le ministre Hajo Andrianainarivelo qui a également assisté à la cérémonie de signature de ces accords.
Innovant
Des accords qui seront, en tout cas d’une très grande utilité en matière de gestion des risques et catastrophes. C’est le cas notamment du prêt de contingence, d’un montant de 10 millions d’euros et qui est un outil financier innovant, permettant de réaliser des interventions immédiates en cas de catastrophe naturelle de grande ampleur, et de mieux répondre à l’urgence, d’accélérer la phase de redressement, et d’atténuer l’impact macro-économique et budgétaire du choc Parallèlement au prêt de contingence, et en complémentarité des grands projets d’infrastructures urbaines auxquels elle contribue, comme la construction de la Rocade, l’AFD accompagnera spécifiquement le ministère de l’Aménagement du Territoire et les acteurs locaux pour accroître la résilience des villes face au changement climatique.
La France, à travers l’AFD, mobilise 1 500 000 Euros pour accompagner les efforts déployés par le Gouvernement Malagasy pour mieux protéger la population des catastrophes. Le troisième accord visera à appuyer la création et la gestion de l’Agence d’Urbanisme du Grand Antananarivo (IPAM), dont la gouvernance est partagée entre l’Etat et les autorités locales. Avec un montant de trois millions d’Euros, elle dote la métropole d’un espace d’échange et de coordination sur les thèmes du foncier, de la mobilité, de l’assainissement, des déchets et des risques climatiques. Enfin le 4e accord servira à soutenir le renforcement des capacités des partenaires malagasy. Un fonds d’un montant de 900 000 euros est mis à la disposition du gouvernement malagasy pour financer les besoins d’expertises en termes de renforcement des capacités et d’études de faisabilité de nouveaux projets qui seront soutenus par l’AFD. Il cible en particulier dans les secteurs d’intervention prioritaires de la coopération franco-malagasy : agriculture et environnement, développement urbain, formation professionnelle et gouvernance.
R.Edmond