
Le Slam National en est à sa dixième édition, une marche en avant de cette discipline artistique qui a souvent attiré les slameurs internationaux francophones. Pour cette année, les anglophones sont aussi présents. A savoir Aliah Lynn, l’Américaine venue de l’Est des Etats-Unis. Elle répond à quelques questions.
Qu’est-ce qui vous a poussé à venir de votre pays, situé à des milliers de kilomètres de Madagascar, pour participer à ce festival « Slam National » ?
En fait, je suis volontaire dans le Peace Corps. Je suis ici depuis deux ans et mon séjour sera rallongé pour cinq mois de plus. Je pratique le slam depuis dix ans, ce qui m’a permis de voyager à travers le monde. Alors quand l’opportunité s’est présentée, j’étais hyper motivée d’y participer.
Vous venez de quelle ville exactement ?
Je n’ai pas revu mon pays depuis cinq ans. Mais aux Etats-Unis, je vis à Seattle Washington
Chez vous, quels sont les sujets que les slameuses et slameurs affectionnent particulièrement ?
Ce que j’apprécie dans mon pays, avec les pratiquants de cet art est que chacun possède distinctement son feeling, sa saveur… Alors, on peut évoquer différentes choses : politiques, amour, joie… Bref, tout ce que vous pouvez imaginer.
Quelle ville abrite le plus de slameurs et slameuses ?
Je pense qu’il est possible d’en trouver dans toutes les villes, presque comme dans toutes les villes du monde d’ailleurs. Je ne sais pas trop, les villes sont seulement là, mais c’est l’art qui arrive dans les villes. Donc, c’est l’art qui se répand dans les villes, ce n’est pas trop à cause de telle ou telle ville que le slam existe.
De quoi allez-vous parler lors de vos performances ici lors du Slam National ?
Je n’ai pas vraiment un thème bien précis. Je vais aller dans le sensitif. Sur les déceptions.
Pourquoi les déceptions ?
(Rires) Parce que c’est facile d’écrire dessus. Vous savez, quand vous sentez de la colère, la mélancolie, quand vous vous sentez malheureux. Eh bien, il faut sortir tout cela.
Etes-vous une solitaire ?
Au contraire, c’est pourquoi j’aime le slam. J’évoque mes déceptions, mes tristesses, mes colères. Alors, après, je me sens bien. Cela me rend heureuse.
Recueillis par Maminirina Rado