« L’Académie Militaire Antsirabe (Acmil) est un centre de formation qui forge de véritables soldats aptes à assumer leurs responsabilités envers la nation, mais non pas un lieu de torture. » C’est ce qu’a précisé le Ministre de la Défense Nationale (MDN) le Général de Corps d’Armée Richard Rakotonirina, samedi dernier, en marge de la cérémonie de présentation sous le drapeau des vingt élèves pilotes militaires et des quarante-trois élèves officiers d’actives qui viennent de terminer leur FETA (Formation Elémentaire Toutes Armes). Le ministre a apporté cette précision en réponse à la question des journalistes sur l’affaire de l’élève pilote décédé peu de temps après son entrée à l’Académie Militaire. Cette tragédie, survenue subitement, a suscité beaucoup d’interrogations, notamment sur les circonstances ayant causées la mort du jeune homme. La famille soupçonne que ce dernier ait été assassiné et a ainsi porté plainte auprès du tribunal. Interrogé sur ce cas, le ministre a rappelé que dans l’Acmil, les personnels affectés pour assurer le fonctionnement de cette école sont tous des responsables consciencieux, et professionnels. Ils sont tenus de respecter les normes requises et exigées par ce genre d’établissement, comme dans toutes les écoles de formations militaires, que ce soit l’Ecole Nationale des Sous-Officiers, l’Ecole Nationale de la Gendarmerie ou l’Ecole Supérieure de la Gendarmerie, ou encore les écoles de la Police Nationale (Antsirabe, Antananarivo). En effet, ces responsables exercent, d’après lui, des missions sacrées, car ils sont à la fois éducateurs, formateurs et administrateurs. « Malgré la difficulté de leurs tâches, ils sont tenus d’observer minutieusement les intérêts communs de tous. Cela doit se faire à partir des élèves sous leur responsabilité pour s’étendre à la population toute entière ». Mais, toujours d’après le ministre, la ligne de conduite ne peut être acquise sans l’observation de l’honnêteté, de la dignité et surtout du respect de la discipline. Discipline qui fait la particularité des forces armées, de tous les « Tafika Malagasy ». C’est pourquoi, le MDN a annoncé que le dossier sur le décès de l’élève pilote susmentionné a été remis au tribunal. Toutes les personnes impliquées dans cette affaire au niveau de l’Acmil ont déjà été entendues.
Académie de l’Air à Arivonimamo. Pour revenir à la formation des pilotes, elle entre dans les « velirano » du président de la République Andry Rajoelina pour le rétablissement de la paix dans le plus bref délais, le rétablissement de l’Etat de droit, ainsi que la restauration de la confiance mutuelle entre le peuple et l’Etat, en particulier avec les forces de l’ordre. Pour ce faire, le président de la République a particulièrement mis l’accent sur les forces armées pour que celles-ci soient un véritable fer de lance de son projet de développement. C’est pourquoi beaucoup d’efforts sont mis pour constituer une véritable armée nationale digne de ce nom. Reconnaissant cette détermination, le MDN, le Gal Richard Rakotonirina, affirme que les trois entités formant l’armée nationale (l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine) sont en pleine évolution. Parlant particulièrement de l’armée de l’air, il a déploré le fait que ce ne soit qu’un nom, mais que cela commençait à changer. Désormais, le parc aéronef de l’armée de l’air malgache est doté de cinq avions Cessna, trois hélicoptères B2 et un transporteur de troupe Casa. Materiel militaire qui devrait être multiplié l’année prochaine selon la promesse du président de la République qui a décidé d’ouvrir une Académie de l’Air de l’Armée Malagasy à Arivonimamo – une prestigieuse école créée pour accomplir cette ambition d’avoir une véritable armée de l’air à Madagascar.
T.M.