Début des audiences publiques hier au tribunal administratif d’Anosy dans le cadre des contentieux liés aux dernières élections communales.
125 requêtes à passer en audience publique pendant 11 jours. Le compte à rebours a commencé du côté du tribunal administratif d’Anosy. En effet, la comparution des candidats s’inscrivant dans le cadre des contentieux électoraux liés aux dernières Communales a débuté hier, du moins pour les Communales organisées dans la province d’Antananarivo. Plusieurs dossiers ont été passés en audience publique, dès hier. Plusieurs candidats maires, pour ne citer que celui présenté par le TIM dans la commune rurale d’Ivato, Penjy Randrianarisoa, ont déjà comparu devant les juges du tribunal administratif. D’après ces derniers, la juridiction a enregistré au total 125 requêtes. Si la structure ad’ hoc de la CENI a proclamé ses résultats provisoires le 9 décembre 2019, le tribunal administratif a jusqu’au 9 janvier pour sortir les résultats officiels des élections des maires et des conseillers du 27 novembre dernier. Le candidat maire du TIM aux Municipales d’Antananarivo Renivohitra, Riana Randriamasinoro, a encore déposé ses requêtes supplémentaires samedi dernier auprès de la juridiction compétente.
Sans effet suspensif. Le verdict du tribunal administratif d’Anosy est attendu, au plus tard, le 9 janvier. Les candidats maires ou conseillers qui ne seront pas satisfaits du verdict pourront encore faire appel devant le Conseil d’Etat, dont la saisine n’a pas d’effet suspensif dans ce cas. Autrement dit, les maires et conseillers proclamés vainqueurs par le tribunal administratif pourront, dès la sortie de la décision de celui-ci, entrer en fonction. Cependant, tout pourrait arriver. Un éventuel verdict du Conseil d’Etat favorable à la partie demanderesse pourra renverser la situation et conduire à la destitution du maire proclamé élu par le tribunal administratif. L’élection de maire qui s’est tenue dans la commune rurale d’Ampasikely (district d’Amparafaravola) en 2015 en constitue une illustration parfaite. En effet, proclamée officiellement élue par le tribunal administratif de Toamasina, la candidate du TIM Raharimalala Saholinirina Marie Claudine s’est installée à la mairie. Insatisfait, le candidat du parti AVANA Jean Louis Robinson, qui vient d’être nommé ambassadeur de Madagascar en Chine, a saisi le Conseil d’Etat qui a rejeté sa requête en février 2016. Chose curieuse, le même Conseil d’Etat a donné gain de cause à Jean Louis Robinson quatre mois après. Ce qui a amené à la destitution de la candidate du TIM qui avait déjà exercé ses fonctions à la mairie d’Ampasikely pendant plusieurs mois.
R. Eugène