Les familles des détenus politiques sont confrontées aux problèmes permanents du ravitaillement de ces derniers en vivres et en médicaments. Et ce, malgré les diverses aides qu’ils reçoivent.
Le transfert des détenus politiques militaires, à Antanimora n’a pas vraiment satisfait les Zanak’i Dada » qui réclament une libération pure et simple de ces prisonniers. C’est ce qui était annoncé avant-hier, au Magro Behoririka. Faut-il rappeler que les familles de ces détenus ont en effet réclamé le transfert de leurs proches de la maison de force de Tsiafahy à la maison centrale d’Antanimora. Et ce, à défaut de pouvoir recouvrir la liberté. Par ailleurs, les partisans de l’ancien président ne cessent pour autant de revendiquer la libération de tous les détenus politiques. Selon les pro-Ravalomanana, une vingtaine de prisonniers politiques sont encore derrière les barreaux, et ce, notamment suite aux évènements survenus en 2009 et en 2010. Il s’agit pour la plupart d’officiers et de sous-officiers impliqués dans les affaires de la Base aéronavale d’Ivato (BANI) et du camp de la Force d’Intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN), ainsi que des militaires condamnés pour la tuerie du 7 février 2009.
Démagogies. Cette journée a été également marquée par l’octroi de trois bœufs d’une valeur de 4 millions d’ariary de la part des députés issus de la mouvance Ravalomanana pour les partisans du président en exil. Ce « nofonkena mitam-pihavanana » tient ainsi à resserrer les rangs de cette entité. Et comme il fallait s’y attendre le cas de Marc Ravalomanana a été aussi abordé. Selon les intervenants, « il y a eu trop de démagogie du temps de la Transition et nous espérons que cela ne va pas continuer avec ce régime que la mouvance Ravalomanana soutient ». Notamment concernant le passeport du fondateur de l’empire Tiko. Un sujet qui a occasionné des polémiques. En tout cas, la réunion quotidienne au Magro Behoririka ne va s’arrêter que lorsque Marc Ravalomanana sera de retour au pays. Des meetings qui ont duré maintenant cinq ans.
Dominique R.