Les cyberattaques et autres fraudes informatiques, le plus gros challenge des banques africaines, selon Pierre-Guy Noël, Chief Executive du Groupe MCB.
Le Groupe MCB a publié son raport sur la session spéciale Meeting of Minds, qui a réuni des CEO et des représentants principaux de banques africaines, cumulant plus de 1000 années d’expériences. Le rapport indique cinq challenges principaux auxquels sont confrontés les banques et institutions financières africaines. Pour le CEO du Groupe MCB, Pierre-Guy Noël, qui signe l’éditorial du rapport, les retombées de celui-ci, de même que l’identification des avenues de collaboration et de partenariat entre les banques africaines, permettront un développement harmonisé et collaboratif, tout en s’attaquant de façon plus efficace aux problématiques identifiées. En effet, durant le Meeting of Minds, plus de 39 challenges ont été identifiés dans les cinq thématiques fixés par les organisateurs. Ces challenges ont été ciblés, dans un consensus particulier, compte tenu de la diversité des marchés africains et du niveau de maturité du comportement-client. Selon le rapport du Groupe MCB, 5 challenges sont les plus préoccupants. « Il s’agit du manque d’expertise technique, relativement face aux risques accrus en matière de cyber sécurité ; des problèmes de KYC (Know Your Customer) qui impactent sur l’inclusion financière ; de la gestion, la rétention et le développement des talents ; des lacunes dans la gestion de la relation-client ; et de l’expertise en technologie informatique, la digitalisation et dans les programmes de transformation », a noté le rapport.
Outil. Selon le Groupe MCB il faut incorporer les valeurs du développement durable dans l’ADN des banques et institutions financières africaines est un gros challenge à être relevé rapidement. Selon son représentant, les différents challenges indiqués dans le rapport du Meeting of Minds devrait aider à orienter le développement du secteur financier dans ce sens. « La discussion autour de ces thématiques ciblées a été caractérisée par un consensus général parmi les délégués et a permis d’identifier plus facilement les secteurs dans lesquels les banques africaines font face à des problèmes. Cependant, les retombées de ce rapport devraient rassurer les institutions bancaires relativement aux challenges auxquels ils sont confrontés, car les conclusions permettent de mieux prioriser les stratégies pour le futur et promouvoir la collaboration pour mieux endiguer ces difficultés », a soutenu Pierre-Guy Noël. Bref, de grands efforts sont attendus des institutions financières, pour le développement durable du secteur, et pour favoriser l’inclusion financière qui reste encore très faible dans les pays comme Madagascar.
Antsa R.