De bon matin, la cour d’une église à Ankorondrano a été le théâtre d’une vive querelle entre les fidèles du lieu et les éléments de l’Emmo-Sécurité. Mandat entre les mains, les hommes en treillis étaient venus pour expulser les croyants de l’église, le motif étant d’assister à la démolition de l’endroit. Ils ont fini par lancer des grenades lacrymogènes pour dissiper les fidèles. Des personnes se sont plaintes de cette agressivité, elles disent être au milieu du culte lorsque les forces de l’ordre ont débarqué sur les lieux pour entamer la violence. Ces gens n’avaient pas gain de cause pour empêcher les éléments mandatés de l’Emmo-Sécurité. Les tentatives de négociation ont échoué et la démolition a commencé en début d’après-midi. Vers la fin de l’après-midi, une bonne partie de l’église a déjà été détruite lorsqu’il y avait un ordre de suspendre l’action. A Antananarivo, les dossiers liés aux litiges fonciers constituent presque 80% des affaires traités par le tribunal. Presque tous les jours, de nouveaux dossiers arrivent auprès des juges. Le plus étonnant dans les cas du genre, les deux parties en litige sont en possession chacune de dossiers légaux et se disent propriétaires. Toujours hier et dans le même chapitre, un groupe de personnes a empêché les travaux de clôture d’un terrain à Ambodin’Isotry. L’endroit en litige a servi depuis longtemps de parking aux habitants du fokontany. Hier, la tension était à son comble entre les riverains et les ouvriers. Là aussi, une autre histoire à suivre puisque le soi-disant propriétaire aurait décidé de porter plaintes pour entraves aux travaux. Dans la Capitale, on n’en finit pas avec les litiges fonciers.
D.R