
L’Ecole Supérieure de Développement Economique et Social (ES-DES) se démarque des autres universités par son orientation vers le développement, comme son nom l’indique.
Cette école de développement habilitée par l’Etat offre en même temps des stages pratiques en complément des formations en salle, et ce, grâce à son partenariat avec l’ONG ACDM (Actions Concrètes pour le Développement de Madagascar). Elle propose notamment quatre mentions, à savoir le Travail Social, l’Economie, l’Agronomie et la Gestion. « Dans le cadre de leurs stages, les étudiants en 2e Année ou L2 représentant toutes ces mentions, ont mené des enquêtes au niveau des zones d’intervention des projets mis en œuvre par l’ONG ACDM. Ils étaient une quarantaine à réaliser avec succès leur stage pratique. Une attestation de stage a été ensuite délivrée à chaque étudiant par cette organisation non gouvernementale », a expliqué Hanitriniaina Eléa Chilo, la directrice de l’ES-DES, lors d’une entrevue avec la presse.
Hébergés chez les paysans. Elle a rajouté que ce stage pratique est obligatoire pour pouvoir passer en classe supérieure. Parlant de cette enquête menée par ces 40 étudiants de l’ES-DES, ceux qui poursuivent les études en Agronomie, mettent en pratique les techniques de production plus appropriées au niveau des parcelles de démonstration. Ils vulgarisent en même temps la bonne conduite d’élevage auprès des petits exploitants agricoles familiaux bénéficiaires du projet mis en œuvre par l’ONG ACDM. Ceux-ci sont notamment issus des couches les plus vulnérables. La sensibilisation en matière de protection de l’environnement n’est pas en reste. En revanche, les étudiants poursuivant la mention Travail Social, réalisent une enquête sociale sur le mode de vie de cette population issue des couches les plus défavorisées, ainsi que leur niveau de vie, y compris l’identification de leurs principales activités. « Ces étudiants sont hébergés dans les maisons des paysans à enquêter durant leur stage », a-t-elle fait savoir.
Stratégie de développement. Quant aux étudiants en Economie, ils ont effectué une enquête économique visant à identifier les filières porteuses ou bien les secteurs qui peuvent être rentables pour assurer un développement rural dans les zones d’intervention du projet. Et enfin et non pas les moindres, « les étudiants en Gestion effectuent un stage pratique au niveau des micros-petites et moyennes entreprises (MPME) répertoriés sur le site. On peut citer entre autres, l’atelier de confection de la soie et la production de tabac à chiquer. Ils appuient directement les micro-entrepreneurs ruraux en matière de gestion et d’élaboration du budget et de plan de développement de leurs entreprises. En tout, ces étudiants, quel que soit leurs filières, disposent des informations complémentaires leur permettant d’élaborer une stratégie de développement des localités enquêtées. Ce qui contribue à un réel développement rural », a enchaîné la directrice de l’ES-DES.
Notons que la prochaine rentrée universitaire de l’ES-DES est prévue le 27 janvier 2020. « Nombreux sont les étudiants intéressés par ces quatre filières lors de notre participation aux différents salons organisés dernièrement à leur endroit dans la Capitale. Notre objectif vise en même temps de les orienter à monter leurs propres projets de développement ou de création d’entreprise », a conclu la directrice de l’ES-DES.
Navalona R.