
Suite à la lettre envoyée par l’ancien président Marc Ravalomanana au Pape François le 4 septembre 2019, le Saint Père a répondu 8 janvier dernier. Voici un extrait de cette lettre pontificale.
« Je vous suis reconnaissant, Monsieur le Président, de la lettre que vous m’avez adressée à la veille de mon voyage apostolique dans votre cher pays…J’ai été aussi témoin de la pauvreté que connaît un grand nombre de personnes et de familles, avec les souffrances sans nombre qu’elle entraîne souvent. J’ai prié pour que Dieu accorde la paix, la prospérité et la solidarité à ce peuple qui m’est cher, invitant tous les acteurs de l’Eglise à lui porter les encouragements et la consolidation de la foi et de la fraternité… Je forme le vœu que tous les acteurs politiques, au-delà de leurs différences légitimes, œuvrent sans cesse pour le bien commun, dans l’oubli des intérêts particuliers, afin d’édifier une société juste et heureuse».
Culture du privilège. L’ancien président a notamment fait une déclaration sur cette lettre du Pape François mais il s’est exprimé également sur d’autres sujets d’actualité. Le fondateur de l’empire Tiko a surtout mis en exergue la déclaration du Pape, lors de son passage dans la Grande Ile, à savoir « les pratiques aboutissant à la culture du privilège et de l’exclusion ». L’ancien Président a aussi son mot à dire sur les requêtes déposées par le candidat du TIM Rina Randriamasinoro qui ont été rejetées en bloc par le tribunal administratif d’Antananarivo. Sans oublier pour autant le cas de Moramanga où le candidat du TIM a été élu dans les résultats provisoires (lire article par ailleurs). Il a tenu à souligner que de leur côté, il y avait eu des juristes comme ceux qui ont décidé sur les requêtes déposées par le parti de Ravalomanana. Et lui de se demander si ces juristes sont incompétents. Avant d’enchaîner: « Ce n’est point la vérité, la réalité est qu’il y avait eu des pressions sur les magistrats ». Il a lancé un appel au peuple malgache: « Il faut s’unir et ne plus accepter que le pays soit l’otage d’une minorité ».
Recueillis par Dominique R.