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lundi, juin 9, 2025
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Perquisition de la maison d’un journaliste : Harifidy Ramanandraibe soupçonné de détention d’armes

Les policiers de la brigade criminelle auraient passé la nuit dans les parages de la demeure de Harifidy Ramanandraibe, journaliste et analyste politique de la radio IBC. A l’aube et à la première minute de l’heure légale de perquisition, ils ont fait irruption chez le journaliste. « A cinq heures du matin, on a sonné sans cesse pour nous réveiller. Grande fut ma surprise lorsque j’ai ouvert la fenêtre et en voyant des éléments de la police fortement armés et à bord de trois véhicules », a témoigné Harifidy Ramanandraibe. Mandat de perquisition dans les mains, ils ont tout de suite passé à la fouille minutieuse de l’intérieur de la maison. Une heure après, ils ont quitté les lieux en emmenant avec eux le suspect au poste de la brigade criminelle à Anosy. Sur place, Harifidy a été auditionné pour une affaire liée à une probable détention et port illégal d’armes. Par la suite, il a été remis en liberté sans avoir été notifié de la suite de la procédure. Pour lui, cet acte est tout simplement du harcèlement de la part du régime en place. « Non, ce n’est pas de cette façon qu’on va museler la presse dans un pays qui se dit démocrate. Une telle chose ne va pas améliorer les choses. Que l’on se rassure, j’aime mon travail et je ne vais pas du tout me taire ni m’autocensurer », a-t-il tonné. Harifidy Ramanandraibe est réputé être la grande gueule de l’ancien régime de par sa façon de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Il figure parmi les hommes clés de la communication de l’ancien président Rajaonarimampianina et n’a pas ménagé ses efforts pour se mettre en défenseur du parti politique HVM. Avec le changement du vent politique, il devient actuellement l’un des farouches opposants. A la radio, ses leitmotivs portent sur les dysfonctionnements du système et, parfois, il cite des noms. Tout dernièrement, il a soulevé le sujet sur le détournement lié à l’affaire « panier garni ». Ce qui pourrait gêner le microcosme politique et faire sortir les griffes des tenants du pouvoir. Hier, il a été emmené comme un vulgaire bandit, et ce devant les membres de sa famille. Les objets dans sa maison ont été laissés en sens dessus-dessous quitte à ce que les gens pensent à un cambriolage. Les journalistes malgaches ont beaucoup milité pour la dépénalisation des délits liés à leur travail. Durant l’ancien régime, des journalistes ont été enquêtés comme des bandits et leurs maisons fouillées. S’il se trouve que ces pratiques condamnables envers les journalistes reviennent actuellement, on ne peut pas dire que le vent du changement a soufflé dans le monde des médias…

D.R

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