Députés de Fandriana et de Mahabo. La cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2020 s’est déroulée hier à Anosy. Une cérémonie honorée par la présence du ministre de la Justice, Jacques Randrianasolo.
L’évènement a été marqué par l’inauguration de deux infrastructures mises en place pour renforcer la sécurité et améliorer le contrôle à l’entrée du tribunal d’Anosy. Désormais, tous les employés qui travaillent au palais de Justice à Anosy, entre autres, les magistrats, les greffiers, les avocats et les notaires seront équipés d’un badge spécifique qu’ils doivent porter obligatoirement. Les portes d’entrée seront différentes pour les employés et les justiciables. C’est ce qu’a annoncé le ministre Jacques Randrianasolo. On s’achemine donc vers la fin des désordres et de la gabegie. Pour cette année judiciaire 2020, le ministère entend renforcer la lutte contre les racoleurs. La présence de ces rabatteurs a gangréné le monde de la Justice depuis belle lurette. Dans le cadre de cet assainissement, 78 caméras de surveillance viennent d’être installées au niveau du tribunal d’Anosy. « L’objectif est de renforcer au maximum la lutte contre la corruption », a expliqué le ministre de la Justice.
Bras de fer. Ce combat contre la corruption sera aussi renforcé durant le concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG). À entendre le ministre de tutelle, 80 élèves magistrats vont être recrutés lors de ce concours. En effet, conformément aux exigences du président Andry Rajoelina, une surveillance particulière sera désormais appliquée pour tous les concours administratifs. L’objectif est « zéro corruption ». Jacques Randrianasolo a aussi répondu aux députés et à l’association des natifs de Fandriana, qui persistent et signent en réclamant la libération de Hasimpirenena Rasolomampionona et de Ludovic Adrien Raveloson. Les deux députés élus à Fandriana et à Mahabo sont en prison depuis plusieurs mois. « Ils ont été placés sous mandat de dépôt bien avant d’être élus députés », rappelle le ministre Jacques Randrianasolo. Et lui d’ajouter qu’ « une éventuelle libération de ces derniers relèverait d’une illégalité flagrante et un non-respect des lois en vigueur ». Le numéro Un de la Justice préfère s’en tenir au cadre légal et refuse de céder aux pressions des membres de la Chambre basse. La question est de savoir jusqu’où peut aller ce bras de fer ? Histoire à suivre.
Davis R