Le calme semble être revenu dans le milieu de l’enseignement après la poussée de fièvre du début de l’année. Le mélange de pression et d’appel à la raison a fini par faire rentrer dans les rangs la majorité des grévistes. La situation était devenu intenable pour ces derniers, poussés par le sentiment d’une injustice et pourtant responsables de l’avenir de millions d’élèves victimes de ce blocage des lycées et collèges. La maladresse des responsables a été dénoncée et leur mea culpa fait, des explications ont été données. Les rancoeurs semblent avoir été avalées. Le devoir sacré d’éduquer les jeunes Malgaches va être respecté.
Un retour au calme espéré dans le milieu éducatif
Les conditions de travail des enseignants ne sont pas parfaites et le malaise existe au sein de la corporation. Cette colère qui a éclaté à l’occasion de la distribution des paniers garnis n’est qu’un prétexte pour l’exprimer. Le sentiment d’injustice ressenti s’est nourri de la perception des conditions de travail dans leurs établissements respectifs. Le mouvement de grève suivi par de nombreux enseignants a perturbé cette reprise du mois de janvier. Les critiques lancées ont été d’une grande virulence. La contagion a gagné de nombreux lycées, collèges et écoles primaires. Mais le monde de l’éducation ne peut pas se permettre de vivre une crise qui risque de mettre à mal le système éducatif. Les grévistes ont affiché leur détermination et ils ont essayé d’entraîner tous leurs collègues. Les responsables du ministère pris de court, au début, ont essayé d’endiguer le mouvement en s’expliquant. Ils se sont bien sûr disculpés. Devant la volonté des meneurs, les autorités ont décidé de leur interdire l’accès des établissements. Les appels à la raison se sont également multipliés. La majorité des enseignants y a été plutôt sensible. La reprise des cours devrait se faire dès le début de la semaine prochaine dans la plupart des écoles. La leçon devrait être retenue par les responsables du ministère qui ont pêché par maladresse et qui ont découvert que le monde enseignant n’est pas aussi docile qu’ils l’espéraient.
Patrice RABE