« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de ce Plan Émergence Madagascar (PEM), notamment parce qu’il repose sur deux branches très importantes pour nous : l’industrie et le tourisme ». C’est ce qu’a confié un membre du secteur privé ayant participé à l’une des consultations organisées dans le cadre de la préparation de ce plan, qui servira de base aux actions qui seront entreprises par le régime pour réaliser les treize engagements du président de la République. Un plan condamné à réussir.
Bénéficiaire de confiance. Et si ce plan a pris justement du temps à se mettre en forme, c’est que le gouvernement n’a pas voulu verser dans la précipitation, afin de disposer d’un document bien fignolé pour convaincre la population avant tout, mais également les bailleurs de fonds qui vont le financer. On rappelle d’ailleurs qu’une série de consultations a été organisée à l’endroit de la société civile et les partenaires pour le développement. Les partenaires techniques et financiers ont quant à eux été informés et consultés sur le contenu de ce PEM, dont le bouclage aura lieu dans les semaines qui viennent. Lors de sa rencontre de lundi dernier avec les journalistes, le président de la République Andry Rajoelina a indiqué que le Plan Émergence Madagascar sera disponible d’ici fin mars. Ce sera dans tous les cas un document bien détaillé, chiffres et projets à l’appui, pour convaincre les bailleurs de fonds à mettre sur la table les milliards de dollars pour financer les projets de développement en cours ou à venir. Le PEM a d’autant plus de chances d’être financé en grande partie, quand on sait que le gouvernement a montré qu’il est capable d’améliorer les recettes internes. Comme dans tout système de financement en effet, les prêteurs accordent une importance particulière à l’apport personnel du bénéficiaire. En somme, si Madagascar est parvenu actuellement à avoir cette confiance des bailleurs de fonds, c’est que, compte tenu justement des efforts réalisés durant cette première année du régime Andry Rajoelina, le pays est devenu un « bénéficiaire de confiance » capable d’utiliser à bon escient les milliards de dollars de financement qui vont pleuvoir d’ici quelques mois. Sans compter bien évidemment les projets privés industriels et touristiques qui vont booster l’économie malgache en marche vers l’émergence.
R.Edmond