
On se dirige actuellement vers une véritable révolution dans la gestion du football à Madagascar. C’est ainsi la vision du nouveau président de la Fédération, Arizaka Rabekoto Raoul, qui entend tout remettre à plat à l’issue de la conférence nationale qui se tiendra les 28 et 29 janvier prochains. Événement de taille pour lequel les membres du comité exécutif et même certains membres des commissions sont partis en croisade pour recueillir l’avis des férus du ballon rond. Une première qui, de toute évidence, séduit.
Comment gérer le football pour arriver à des résultats probants ? C’est la question, thème de cette conférence nationale qui envisage de ratisser large.
Dans le volet formation, on s’attend à voir de près toutes les écoles de football, lesquelles pullulent un peu partout en ce moment, demander des subventions auprès de la fédération afin de mieux répondre aux besoins de leurs pensionnaires, voire faire appel à des techniciens plus qualifiés. On reviendra, c’est certain, sur le mode de sélection de ces derniers qui fait polémique dans le petit monde du football à Madagascar.
Davantage de votants. Sur ce chapitre, pour l’élection du président de la fédération, les voix semblent s’accorder sur la nécessité d’élargir le vote vers les joueurs, les techniciens et les arbitres. La liste des électeurs ne devrait ainsi plus se cantonner aux seuls présidents de ligue.
Certains acteurs estiment que le climat actuel est propice aux investissements et qu’il est ainsi possible d’avoir de bons terrains avec de bonnes pelouses. Les fonds, lorsque disponibles, devraient également servir à mettre en place des pistes d’athlétisme et des gradins. Il serait ainsi possible d’organiser des championnats d’athlétisme dans les régions. A noter que l’athlétisme reste une discipline phare pour les athlètes malgaches et que de nombreux joueurs s’en sont servis comme tremplin avant de se faire un nom dans le monde du football, comme le regretté Mick Andrianasy qui était un grand champion du sprint court.
Expatriés. L’autre volet, qui sera certainement au centre des débats, aura trait à la sélection des joueurs en équipe nationale. Sur ce point, la logique voudrait que seuls les meilleurs, expatriés ou non, aient leur place au sein des Barea. Sans perdre de vue les compétitions jeunes, notamment chez les U20, où pourrait être mise en place une sélection d’exception avec l’intégration de certains expatriés dont des pensionnaires de grands clubs européens. L’appel lancé aux jeunes expatriés ne signifie cependant pas que les locaux seront oubliés ou écartés, loin s’en faut, car il faut organiser des championnats de Madagascar pour chaque tranche d’âge, chez les garçons et chez les filles, pour que se révèlent les talents. La détection qui s’en suit permettrait éventuellement aux joueurs locaux de devenir…expatriés ! La formule est simple, non ? L’éducation reçue au niveau des écoles malgaches de football servirait ainsi à quelque chose.
Clément RABARY