
Il s’agit du deuxième dossier de détournement impliquant l’ancien ministre des Postes, des Télécommunication et du Développement numérique.
Un autre grand dossier concernant l’ancien ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique, Maharante Jean de Dieu. Ayant rejeté en bloc l’accusation portée à son encontre à propos de l’affaire de détournement de deniers publics d’un montant de 5 milliards d’Ariary, voilà que le nom de cette grande figure du régime Rajaonarimampianina se trouve de nouveau cité dans un autre dossier de malversations. Il s’agirait d’un marché fictif d’un montant de 700 millions d’Ariary destiné à la dotation de matériels informatiques au Centre incubateur de Fianarantsoa. Le dossier aurait été découvert par l’Inspection Générale de l’Etat (IGE), suite à la dénonciation d’un des fournisseurs du Ministère qui aurait réclamé le paiement de ses factures impayées. Les investigations menées par l’IGE auraient révélé qu’il n’y a jamais eu de livraison. Ceci a d’ailleurs été confirmé par le premier responsable du Centre incubateur de Fianarantsoa. Il serait également question de non respect des procédures de passation des marchés publics. Des irrégularités flagrantes auraient été découvertes dans l’exécution du contrat. Pas d’appel d’offres. Pourtant, le marché en question s’élève à plusieurs centaines de millions d’Ariary. En outre, le fournisseur aurait reçu une avance de 60% alors que les règles du CMP fixent une avance de 5%. La découverte dans la convention signée entre le Ministère des Postes, des Télécommunication et du Développement numérique et le fournisseur, d’une facture identique (ndlr : même lots et même montant) destinée au Centre incubateur de Mahajanga, constitue également un fait troublant. Et ce, dans la mesure où le marché de dotation en matériels au Centre incubateur de Mahajanga a été attribué à un autre fournisseur. Le paiement a été effectué par le biais de l’ARTEC, conformément au mode opératoire lors des autres dossiers de malversations, notamment l’affaire de 5 milliards d’Ariary reprochés à Maharante Jean de Dieu. D’après les informations, le gérant de la société fournisseur aurait confirmé l’accusation portée contre l’ancien ministre qui est actuellement en exil en Europe.
Erreur de transcription. Selon nos sources, ce dossier concerne l’attribution d’un marché fictif dans la dotation d’une bibliothèque, 20 chaises de bureaux, plusieurs tables de bureaux, 150 chaises pour des salles de formation, un groupe électrogène, ainsi que plusieurs autres articles de bureaux et des matériels informatiques. Tous ces matériels auraient été reçus par Maharante Jean de Dieu en personne et auraient été livrés dans son bureau. D’ailleurs, selon les témoignages, un bon de livraison en bonne et due forme a été remis au prestataire le lendemain du jour de la livraison. Pourtant, jusqu’à ce jour, le fournisseur n’a pas été payé. La banque de celui-ci aurait refusé le virement effectué pour paiement par l’ARTEC, suite à une erreur de transcription du numéro de compte du bénéficiaire. De ce fait, l’ancien ministre des Postes est de nouveau dans le collimateur de la Justice pour détournement et extorsion de fonds. L’Inspection Générale de l’Etat a saisi la Haute Cour de Justice à propos de ce dossier. Il s’agit du deuxième dossier lui concernant traité au niveau de cette instance judiciaire. L’on attend la réaction de Maharante Jean de Dieu face à cette nouvelle accusation portée à son encontre. Depuis son pays d’exil qu’est la France, il a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés concernant l’affaire des 5 milliards d’Ariary.
Davis R