
Une réserve d’or sera constituée dans le but de stabiliser l’Ariary par rapport aux effets néfastes de l’inflation et à sa parité face aux devises de référence. C’est l’objet de la signature d’un accord de partenariat entre le ministre des Mines et des ressources stratégiques, Fidiniavo Ravokatra, et le gouverneur de la Banky foiben’i Madagasikara (BFM), Henri Edmond Rabarijohn, hier à Antaninarenina. « L’objectif consiste à intégrer ou réintégrer la filière or dans la Balance des Paiements. Toute exportation aurifère devrait ainsi rentrer dans les finances de l’Etat, au même titre que la vanille et le cacao », a expliqué le gouverneur de la BFM. Ainsi, une structure ou une société sera à installer bientôt pour acheter ou collecter de l’or pour le compte de l’Etat afin de constituer cette réserve d’or au niveau de la Banque centrale. Celle-ci déterminera également le prix de celui-ci. Et il ne sera jamais question de monopole d’Etat », a précisé le ministre de tutelle.
Affinage de l’or. Par contre, avant tout, il faut s’assurer de la traçabilité de la filière or. « Les milliers d’orpailleurs doivent recevoir la juste contrepartie de leurs produits exploités. La formalisation des opérations d’achat et des opérations d’exportation de l’or s’avère également importante. En effet, le pays a comptabilisé au maximum 3 tonnes d’or exportées. C’est ridicule. En effet, c’est largement en dessous des chiffres que nous recevons des acheteurs internationaux », a soulevé le gouverneur de la banque centrale, Henri Edmond Rabarijohn. Et à part la mise en place de cette structure qui se charge d’acheter et de collecter l’or, ce responsable a ajouté qu’il faut ensuite procéder à l’affinage de l’or pour que celui-ci soit au grade de l’or monétaire pouvant être comptabilisé comme réserve. « Il est important de développer une approche plus industrielle de la filière or. Ainsi, il va falloir qu’on noue un partenariat avec une société professionnelle spécialisée en matière d’affinage de l’or. Cette activité d’affinage de l’or n’existe pas encore à Madagascar », a-t-il enchaîné.
Par ailleurs, le ministre des Mines et des ressources stratégiques, Fidiniavo Ravokatra, a évoqué que la traçabilité de la filière aurifère, tout en professionnalisant les acteurs concernés, contribue à l’augmentation des recettes de l’Etat. En outre, « la durée de cet accord de partenariat entre les deux parties s’étend sur cinq ans. Et c’est encore prorogeable », a-t-il conclu.
Navalona R.