L’Organisation de la Société Civile sur les Industries Extractives (OSCIE) revient sur la table de négociation en vue de discuter avec les autres parties prenantes sur la réforme du code minier. Le ministère des Mines et des Ressources Stratégiques a ainsi organisé une rencontre avec la société civile jeudi dernier, après la réunion avec les opérateurs miniers. « L’objectif consiste à mettre en place un comité de pilotage de cette réforme du code minier. Et toutes les parties prenantes doivent y être représentées afin de valider ensemble la version finale de la réforme. Certes, on incite des investisseurs à opérer dans le secteur extractif, mais il faut que le pays n’enregistre ni perte ni dette durant leur phase d’exploitation. De son côté, la société civile se soucie de la protection de l’environnement et du côté social. Une rencontre entre les trois parties devrait avoir lieu dans deux ou trois semaines », a annoncé le ministre de tutelle, Fidiniavo Ravokatra.
Paix sociale. La société civile pour sa part, a relancé ses propositions émises depuis 2015 dans le cadre de cette réforme du code minier. « Ces propositions n’ont pas été considérées dans l’avant projet de loi sur la réforme du code minier, élaboré par l’Etat, c’est pourquoi, nous avons quitté la salle lors du forum organisé le 20 décembre dernier au MBC, à Ivato. Mais nous ne sommes pas anti économiques, nous sommes toujours prêts à collaborer avec tous les acteurs concernés, afin que l’application du nouveau code minier apporte la paix sociale et plus, la contestation au niveau des communautés locales concernées. La transparence, la bonne gouvernance et la protection de l’environnement, ainsi que le développement social font partie de nos propositions », a évoqué Ndranto Razakamanarina, le PCA de l’Alliance Voahary Gasy.
Capacité de suivi et de contrôle. En outre, Clément Rabenandrasana, le Secrétaire général de l’OSCIE a soulevé qu’il ne faut pas tenir compte seulement des données macro-économiques comme la valeur des exportations et le montant du fisc payé par les grands opérateurs. « Il faut mesurer les impacts positifs pour les communautés affectées par le projet minier. La transparence sur l’utilisation des recettes obtenues par l’Etat, surtout au profit des collectivités décentralisées concernées, est de mise. Par ailleurs, nous devons avoir une capacité de suivi et de contrôle de toute activité minière à Madagascar. La société civile s’engage déjà et s’y implique », a-t-il conclu.
Navalona R.