
Sur les 460 candidats ministres qui ont envoyé leurs CV à la Présidence de la République et à la Primature, seulement dix ont été sélectionnés pour composer le nouveau gouvernement. 450 sont donc obligés d’attendre début 2021, puisque le président de la République, Andry Rajoelina, a fait savoir que les membres de l’actuel gouvernement seront évalués au bout d’une deuxième période d’un an. Après la formation de l’énième gouvernement de Christian Ntsay, l’opinion publique nationale et internationale attend la nomination d’ambassadeurs et des onze autres gouverneurs, qui est la suite logique du processus enclenché par l’appel à candidatures lancé pour le recrutement aux hauts emplois de l’Etat. D’après un communiqué de la Présidence de la République, 97 dossiers de candidature ont été enregistrés pour les postes d’ambassadeurs, contre 243 pour ceux de gouverneurs de région. Lors de sa passation de service avec son prédécesseur, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Docteur Liva Djacoba Tehindrazanarivelo, a déclaré : « Nous allons consolider la diplomatie malgache afin qu’elle soit réellement une locomotive dans la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat. Une dizaine de postes d’ambassadeurs restent encore vacants au niveau de nos représentations diplomatiques à l’étranger, pour ne citer que celles à Washington, à Berlin, à Rome, à Ottawa et à Moscou ».
Développement équilibré des 22 régions. Le jour où le président de la République, dans le cadre de la présentation des vœux de Nouvel an, a reçu à Iavoloha les onze gouverneurs de région déjà nommés et les députés de Madagascar, il a rassuré qu’aucun district ne sera oublié. À travers cet engagement, le chef de l’Etat veut promouvoir le développement harmonieux et équilibré des 22 régions de l’île. Or, jusqu’ici, onze régions n’ont pas encore leurs gouverneurs, alors que les onze gouverneurs déjà nommés s’attellent déjà à la réalisation des actions entrant dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Emergence Madagascar (PEM) et de la Politique Générale de l’Etat (PGE). En attendant, les prochains conseils du gouvernement et des ministres adopteraient les organigrammes des nouveaux départements ministériels, suivis des nominations aux hauts emplois de l’Etat au niveau de ces derniers. On se demande maintenant si des changements auront lieu au niveau des ministères qui n’ont changé ni de dénomination, ni de ministre. En tout cas, d’après la Présidence de la République, 231 dossiers de candidature ont été enregistrés pour les postes de secrétaires généraux des ministères, contre 779 pour ceux de directeurs généraux.
R. Eugène