Comme son nom l’indique, c’est le père de l’actuel président de la République. Ancien colonel de l’armée, il continue de servir le pays, car un militaire n’est jamais à la retraite « pour la patrie ». Interview exclusive.
Midi Madagasikara : Pouvez-vous retracer brièvement votre carrière au sein de l’armée ?
Yves Roger Rajoelina (YRR) : « J’avais débuté dans une école de formation de sous-officier à Rennes, dans le 48e RI métropolitaine. J’avais participé à la campagne de pacification en Algérie avant de retourner en France. A la demande du gouvernement de Madagascar, qui s’inscrivait dans le cadre de l’accord de coopération entre les deux pays, je suis rentré dans la Grande île pour servir dans les rangs de l’armée malagasy ».
Midi : A quel(s) poste(s) ?
YRR : « J’avais servi entre autres en qualité d’instructeur à l’Académie militaire , chef de service puis chef de cabinet au ministère de la Défense ; et chef du service du personnel civil et militaire ».
Midi : Le fait d’être le père d’un président est-il un avantage ou un inconvénient ?
YRR : « C’est un avantage certes, mais cela implique aussi et surtout des obligations ».
Midi : Vous attendiez-vous à voir votre fils devenir président ?
YRR : « Je ne m’attendais pas trop à le voir devenir chef de l’Etat sous la Transition, surtout à son âge. En revanche, lorsqu’il s’est présenté à l’élection présidentielle, j’avais confiance, compte tenu de son expérience. Il remplissait toutes les conditions pour atteindre son objectif. À ce moment-là, j’étais sûr qu’il allait être élu ».
Midi : Le fait que vous ayez été militaire a-t-il influé sur votre fils ?
YRR : « Je crois que cela y est pour quelque chose quand je vois sa persévérance, sa foi en ce qu’il fait, son esprit de combattant, son sens de la discipline et de l’éthique, et surtout son patriotisme conformément à la devise de l’armée : ‘Ho an’ny Tanindrazana’ ».
Propos recueillis par R. O