
Pendant que le HVM renforce sa base et constitue à partir de rien son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, l’ancien parti majoritaire patauge dans le processus de réconciliation de ses diirgeants.
Le départ pour l’Afrique du Sud de Lalao Ravalomanana a suspendu le processus de réconciliation au sein du Tiako I Madagasikara. Le processus reprendra après le retour de l’épouse de l’ancien président, prévu le 05 juillet. Visiblement, la réconciliation recommandée par Marc Ravalomanana patauge à cause de divergence de points de vue entre le TAO (Tim Authentique et Original) et ceux qui ont quitté le parti après la chute du régime du fondateur de l’ancien empire Tiko. Pour tenter d’aplanir cette divergence, on a désigné deux autres coordonnateurs de la réconciliation, pour seconder Lalao Ravalomanana et Rajemison Rakotomaharo. La présence de Mamy Rakotoarivelo et de Botozaza Pierrot dans l’instance de coordination de cette réconciliation n’a pas pourtant permis de résoudre les problèmes de rivalité et de leadership qui gangrènent l’ancien parti majoritaire. Certains partisans du TAO ne veulent pas par exemple voir la tête de Emile Ratefinanahary dit « Vazaha », un dissident qui a trahi la cause de Marc Ravalomanana durant les moments chauds de la crise, en ralliant le camp d’Andry Rajoelina. De l’autre côté, lors d’une réunion qui s’est tenue à Faravohitra, un nouveau membre du TIM a publiquement accusé le magistrat, non moins commissaire électoral Benja Andriamihanta, membre du TAO, d’avoir fait plonger le parti dans le gouffre. Bref, jusqu’ici, malgré des avancées certaines au niveau du processus, la réconciliation au sein du TIM est truffée d’actes d’hypocrisie.
Confusion totale. Pendant que le processus de réconciliation et de rassemblement au sein du Tiako I Madagasikara semble être bloqué par certaines ambitions mal placées, la confusion est totale sur la raison d’être de la Mouvance Ravalomanana. Guy Rivo Randrianarisoa a déclaré que cette Mouvance n’existait plus. Alors que pas plus tard que mercredi dernier, Manandafy Rakotonirina (MFM), Ihanta Randriamandrato (TEZA) et le Rév. Ndrianalijaona Andriamanampy (AMF/3FM) ont fait face à la presse à Bel Air pour défendre la cause de l’ancien président dont le passeport reste bloqué au ministère des Affaires Etrangères à Anosy. Qu’est-ce qui explique la présence de ces trois personnalités politiques à cette conférence de presse au cours de laquelle Marc Ravalomanana s’est exprimé par téléphone depuis l’Afrique du Sud pour dire toutes les vérités sur son passeport. En tout cas, l’affaire interne du Tim semble être encore loin de l’apaisement. Les nouveaux venus veulent apporter leur contribution à la redynamisation et parti, tandis que certains dirigeants actuels tentent de s’accrocher. Au-dessus de la mêlée se trouve Marc Ravalomanana qui, avec ses mauvais choix, risquerait de connaître un énième échec politique qui ne lui permettrait pas de rentrer au pays pendant le premier mandat de 5 ans du président Hery Rajaonarimampianina.
RAJAOFERA Eugène