Psychose à Ambohidratrimo à la suite d’une alerte lancée par un internaute. Ce dernier a affirmé qu’un chinois porteur du coronavirus a été caché par ses compatriotes dans leur usine. La situation n’a pas été prise à la légère et des éléments de la gendarmerie ont été dépêchés sur place. Plus de peur que de mal, les gendarmes ont rassuré à travers un communiqué. « La suspicion d’un cas de coronavirus d’un Chinois caché par ses pairs à Ambohidratrimo, selon une alerte qui nous est parvenue jeudi dernier, n’est pas fondée. Notre descente sur terrain avec l’assistance des agents du ministère de la Santé et l’expertise des médecins spécialistes n’a pas confirmé ni l’existence ni la propagation du virus en question », a-t-on tiré de la publication. En tout cas, une pareille réactivité montre bien que les autorités ne négligent pas les mesures nécessaires pour faire face à une éventuelle entrée sur le territoire du coronavirus. Un numéro vert (910) a été mis en place à disposition du public sur tout le territoire pour tout renseignement lié au virus. Un mois déjà que le pays vit au diapason du monde, avec la même crainte que le coronavirus débarque à l’intérieur des frontières. Les plus préoccupés sont les parents des étudiants malgaches en Chine qui demandent le rapatriement de leurs enfants. L’ambassadeur sur place rassure qu’aucun ressortissant malgache en Chine n’est atteint du virus pour le moment. Ces derniers, quant à eux, sont condamnés à rester dans leur appartement depuis maintenant vingt jours, et demandent à être hébergés dans les locaux de l’ambassade de Madagascar à Pékin. Avec une interdiction stricte de sortir, les repas sont commandés sur internet et les livreurs sont les seuls autorisés à circuler dans les rues. Le budget repas commence à peser lourd pour les étudiants. Raison pour laquelle ils demandent également un regroupement pour alléger les dépenses. Sur un tout autre plan, le coronavirus risque d’affecter le tourisme à Madagascar, étant donné que les touristes chinois occupent la seconde place des visiteurs de la Grande île. Les opérateurs dans le domaine essaient d’être optimistes et croisent les doigts pour que ce virus soit rapidement maîtrisé.
D.R