
Le président de la Banque Africaine du Développement Akinwumi Adesina a attribué le titre de « champion pour le combat contre la malnutrition » au président Andry Rajoelina. Un titre attribué dans le cadre du 33e sommet ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine à Addis-Abeba, Ethiopie. Un titre également obtenu « à travers les actions entreprises à Madagascar, notamment dans le Sud du pays » peut-on lire dans un communiqué de presse émanant de la présidence de la République en date d’hier. Le document de faire également savoir que « le Chef de l’État a d’ailleurs prononcé un discours (…) où il a mis en exergue les engagements et les actions menées dans le pays dans le cadre de l’amélioration de la qualité nutritionnelle et l’accès à l’eau potable, ainsi que le projet de fabrication de compléments alimentaires ». La volonté, en effet, présente chez les décideurs. La politique alimentaire et ses grands axes en sont de parfaites manifestations. Le document en question parle par exemple de « la création de structures nationales, régionales, et locales pour soutenir les politiques dédiées à l’amélioration de la nutrition et des habitudes alimentaires ou encore l’accroissement de la production alimentaire » ou encore de « l’implantation d’usines du Nord au Sud du pays pour la transformation du Moringa et de Spiruline comme compléments alimentaires à distribuer dans les écoles, surtout dans le Sud ».
Condamnés. Pour en revenir à Madagascar, la situation est loin des fastes organisés pour accueillir les chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine à Addis-Abeba. Les derniers chiffres font savoir qu’un « enfant sur deux souffre de malnutrition chronique et que la lutte nécessite la mobilisation de tous les acteurs ». Ce que Lucie Solofonirina a renforcé durant un évènement organisé à Ivandry le 20 janvier dernier « les chiffres dont nous disposons actuellement font savoir qu’un enfant sur deux est condamné à cause de la malnutrition ». La coordinatrice nationale de l’ONN de poursuivre: « L’avenir d’un enfant sur deux n’est plus sûr aussi bien sur le plan de la santé physique que mentale». Ainsi, la région Vatovavy Fitovinany souffrirait actuellement de la malnutrition à la fois chronique et aiguë. Situation toujours, la malnutrition aiguë sévère continue de faire des milliers de victimes dans les régions du Sud du pays. Le chemin est encore long. Avec le titre de « champion du combat » attribué au président, l’on attend de la part de l’Etat des actions concrètes pour qu’enfin le pays gagne “la guerre” et “éradique” le fléau.
José Belalahy