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dimanche, juin 29, 2025
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Lu pour vous… : « Histoire de la médecine, la peste noire : fléau de l’Europe médiévale »

Les tenues des médecins de l’époque en visitant les pestiférés, ambiance bal masqué garantie.

L’humain a la dent dure, le fait des trois plus grandes épidémies qu’ait connu le monde en atteste. Inscrite dans les annales de l’histoire comme l’une des pires, la « mort noire » entre 1347 et 1352 a marqué les esprits. C’est ce que traitent Eric Leroy et Loir Lore dans « Histoire de la médecine, la peste noire : fléau de l’Europe médiévale », en 2014.

Comme bilan, cet extrait suffit à en avoir une idée. « Nous sommes en 1347. La peste, qui a déjà ravagé l’Extrême-Orient, arrive aux portes de l’Europe. Les Mongols assiègent le comptoir génois de Caffa, en Crimée (aujourd’hui Feodossia, en Ukraine). Décimés par la mystérieuse maladie, ils renoncent à prendre la ville. Mais avant de se retirer, ils laissent à leurs ennemis un terrifiant cadeau d’adieu : à l’aide de catapultes géantes, ils projettent par-dessus les murailles de la ville plusieurs cadavres de soldats morts de la peste. Quand, plus tard, quelques-uns des défenseurs génois s’embarquent sur des galères pour fuir l’épidémie, ils introduisent le mal dans tous les ports où ils font escale. En quelques mois, le fléau se répand dans toute l’Europe. Très vite, il atteint l’Afrique du Nord, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, la France, l’Autriche, la Hongrie, la Suisse, l’Allemagne, la Scandinavie et les pays baltes. En un peu plus de deux ans, 25 millions de personnes, le quart de la population européenne, sont fauchées par ce que l’on a appelé “ la catastrophe démographique la plus brutale que l’humanité ait connue : la peste noire”.

Pour avoir un aperçu de ce qui se faisait à l’époque médiévale, ce texte tiré de « Histoire pour tous de France et du monde » éclaire sur le contexte. « La plupart du temps, les animaux de basse-cour et les troupeaux de porcs divaguent dans l’espace restreint des rues, au milieu des passants, entre les étals, en quête de nourritures, provoquant des accidents et des mauvaises odeurs. Leurs propriétaires arguent qu’ils sont utiles au ravitaillement et servent « d’éboueurs » municipaux… Les animaux errants, fléaux redoutables, favorisent les maladies infectieuses. Chiens, chats (dont le sort n’est pas enviable au moyen âge à cause de leur réputation maléfique) les rats et les autres animaux nuisibles prolifèrent, ils sont avec les souris, les puces, les poux, les moustiques responsables d’infections cutanées graves et vecteurs de peste. »

Pour les deux auteurs, 45 pages suffisent pour s’étaler sur ce fléau, à travers l’histoire, l’économie et la culture de l’Europe de l’époque. « La guerre de Cent Ans favoriserait par des conditions très difficiles la propagation de la peste noire. Ce conflit, entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposant de 1337 à 1453 la dynastie des Plantagenêts à celle des Valois, et à travers elles le royaume d’Angleterre et celui de France. Au début du XIVe siècle, trois axes de tensions favorisent son émergence : la « grande dépression médiévale », théorisée par Guy Bois (crise démographique conjuguée à une stagnation économique du fait de l’alourdissement de la pression fiscale seigneuriale), les constants affrontements entre Plantagenêts et Capétiens pour la souveraineté et le contrôle des fiefs de Guyenne et, enfin, le conflit dynastique pour la couronne de France qui naquit en 1328 à la mort de Charles IV, dernier fils de Philippe IV ».

Recueillis par Maminirina Rado

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