Bien qu’il n’y ait pas encore de cas vérifié de coronavirus à Madagascar, on ne peut pas s’empêcher d’éprouver une certaine crainte. On sait que deux personnes hospitalisées au CHU d’ Anosiala ont éveillé les soupçons des médecins. Le doute a été levé cependant pour l’une d’entre elles, l’autre continuant d’ être examinée. Aujourd’hui, on ne peut donc être sûr de rien. Le nombre de victimes en Chine dépassant le millier, la déclaration de l’OMS qui qualifie le coronavirus de « grave menace » sonne comme un avertissement. L’état d’alerte est lancé si on se réfère aux termes employés, il faut s’attendre au pire.. A Madagascar, on renforce les mesures de prévention, mais cela ne nous met pas totalement à l’abri de la contamination de ce virus qui peut se jouer des frontières.
Coronavirus : Menace grave, état d’alerte lancé
Les autorités chinoises ont multiplié les mesures pour empêcher la propagation du coronavirus. Elles sont drastiques et la population a suivi les directives sans rechigner. Le chef de l’Etat a montré son implication dans la lutte contre ce fléau, en venant visiter les centres de santé où sont hospitalisées les personnes contaminées. L’attitude est louable, mais elle s’apparente plutôt à de la communication. La réalité est en train de s’imposer et les efforts déployés ont peut-être freiné la propagation. Ils ne l’ont pas stoppée. Le nombre de personnes contaminées et de victimes augmentent de jour en jour. La contagion n’est pas circonscrite à la Chine. On s’aperçoit que le virus, malgré toutes les précautions prises, a franchi les frontières chinoises et arrivent dans certains pays. Les chercheurs des laboratoires du monde entier sont en train de chercher le remède ou le vaccin qui mettra l’homme à l’abri de cette maladie. Pour le moment, cependant, on ne peut que dresser des barrières aux frontières. Madagascar est une île, mais elle ne peut pas s’isoler, et toutes les précautions prises ne peuvent pas prémunir les Malgaches de tous les risques de contamination. La menace existe et il faut rester sur ses gardes.
Patrice RABE