
Selon le mémorandum économique de Madagascar publié, hier par la Banque Mondiale, la croissance économique de Madagascar qui était en moyenne de 5% ces dernières années est supérieure à la moyenne africaine.
« La Banque Mondiale n’est pas seulement une source d’argent, c’est aussi une mine d’idée ». Ayant déjà officié comme consultants dans de nombreux projets financés par les bailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances Randriamandranto Richard est bien placé pour parler de l’importance de ce genre de dossier économique publié par les bailleurs de fonds.
En pleine expansion
Gouverneur es-qualité de la Banque Mondiale, le ministre de l’Economie et des Finances a prouvé son intérêt à ce mémorandum économique en répondant présent à la séance de présentation d’hier. Une séance au cours de laquelle, Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar a reconnu que l’économie malgache qui est actuellement en pleine expansion va permettre de relever le défi contre la pauvreté. « La reprise économique de ces dernières années, conjuguée à une transition politique pacifique à la suite des élections présidentielles de 2018, offre une base solide pour sortir Madagascar d’un cycle récurrent de pauvreté et d’instabilité, constate le Mémorandum économique de Madagascar publié aujourd’hui par la Banque mondiale », indique d’ailleurs le mémorandum économique qui selon toujours la responsable des opérations de la Banque Mondiale, comporte des similitudes avec le Plan Emergence Madagascar. Un plan très ambitieux et qui fixe notamment un objectif de 7% de croissance en 2023. « C’est réalisable », a rappelé le ministre de l’Economie et des Finances.
Performance économique
Notons que le mémorandum économique Madagascar est une publication quinquennale qui étudie la performance économique du pays et propose des réformes prioritaires susceptibles de générer une croissance plus robuste, inclusive et durable. Elle analyse dans le détail les facteurs à l’origine du succès de certains secteurs performants, la faiblesse d’autres secteurs à la traîne et les freins transversaux à l’émergence économique de Madagascar. «Une croissance économique soutenue par des secteurs porteurs tels que l’agroalimentaire, la confection et la sous-traitance en services informatiques a permis une progression de l’emploi ces dernières années, mais à un rythme insuffisant, puisque seulement un nouveau venu sur le marché du travail sur douze à la possibilité de trouver un emploi dans le secteur privé formel», explique Natasha Sharma, Économiste principale et auteure principale du rapport. « En se basant sur les succès récents, Madagascar peut bâtir une économie plus résiliente et inclusive, notamment à travers l’amélioration de la connectivité, du capital humain, et du cadre des affaires, ainsi que l’adoption de méthodes de production plus modernes dans le secteur agricole. » a-t-elle ajouté.
R.Edmond.