Petit à petit, le pays est en train d’avancer. Les rouages de la machine grincent et cette dernière patine parfois, mais les changements escomptés se mettent en place. Il est difficile en effet de rompre avec un statu quo encouragé par des politiciens peu scrupuleux. Aujourd’hui, la décision d’assainir la ville est proclamée, mais il est difficile de rompre avec certaines habitudes bien ancrées. Cependant après avoir procédé avec fermeté pour dégager les rues, il a fallu composer et donner un peu de répit aux marchands informels. Mais ce recul n’est pas une démission mais un accommodement car l’équipe de la mairie reviendra à la charge quand elle aura trouvé des solutions de remplacement.
Changement : « chi va piano va sano »
Le changement a été promis et il doit nécessairement être effectué. Mais il doit se faire sans brutalité et dans une atmosphère de bonne compréhension. Au niveau de la ville d’Antananarivo, la fermeté a été employée pour remettre de l’ordre sur les trottoirs de la ville. Tous les citoyens ont applaudi à la prise de décision. Mais elles ont provoqué le mécontentement de ceux qui ont été chassés de leurs places. Cette rigueur aurait pu continuer mais ses responsables de la mairie ont préféré composer avec les mécontents. Les Tananariviens ont été assez surpris de cette attitude et certains ont même ironisé sur ce retour en arrière. Mais l’équipe municipale affirme que les promesses d’assainissement seront tenues et qu’il s’agit de procéder avec douceur. Il faut mettre en place des marchés bien aménagés où tous seront à l’aise. Si l’on voulait paraphraser un grand président français, on dirait qu’il faut donner du temps au temps. La volonté de changer est intacte, mais elle se fait lentement et sans heurt. Les solutions seront concertées et seuls les plus entêtés seront alors dégagés fermement. On avance lentement, mais sûrement. « Chi va piano va sano »
Patrice RABE