Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lantosoa Rakotomalala, a présenté hier les priorités de son département pour cette année afin de concrétiser les « Velirano » du président de la République.
Ainsi, « nous allons renforcer le contrôle économique afin de protéger les consommateurs, et ce, via le lancement de l’opération « Tsinjo ». Il s’agit, notamment, du contrôle du commerce des produits de première nécessité (PPN) sur le marché intérieur en identifiant tous les stocks des opérateurs. Ce qui permettra d’éviter la pénurie ou toute forme de spéculation. Les textes réglementaires régissant la protection des droits des consommateurs sont déjà mis en place. En outre, nous allons contrôler les prix des PPN affichés au marché en publiant les prix de référence de chaque produit qui seront basés sur la structuration du circuit de distribution », a-t-elle expliqué lors d’un point de presse hier à Anosy. A part cela, « les commerçants détaillants doivent détenir une carte rouge. La facturation de toutes les transactions sera également imposée dorénavant », a-t-elle ajouté.
Dialogue permanent. Parlant de la création de la société d’Etat dénommée State Procurement of Madagascar (SPM), elle a évoqué que l’Etat ne va pas concurrencer le secteur privé. « La SPM effectue tout simplement les opérations d’importation de PPN mais ne se chargera pas de leur distribution. Un appel à manifestation d’intérêt sera bientôt lancé pour solliciter les distributeurs agréés qui disposent d’un entrepôt dans les districts ou ont des opérateurs relais dans les régions. Les autres importateurs formels peuvent, en même temps, poursuivre leurs activités. Il y a d’ailleurs un dialogue permanent avec les importateurs de PPN et les grossistes », a-t-elle enchaîné.
ZEI de 1 380 ha. Quant au défi d’installer une industrie par région ou « One district, one factory », un programme pays d’appui à l’industrialisation sera mis en œuvre pour soutenir le développement industriel. En plus, « 1380 ha sont actuellement identifiés pour la mise en place de la Zone d’Emergence Industrielle (ZEI). Ce qui permet de créer des emplois locaux tout en évitant l’exode rural. Toujours dans le cadre de l’industrialisation, les produits consommés par la population seront d’origine locale. En fait, plus de 80% des biens consommés dans notre quotidien sont importés. Une liste des Top 20 des produits pouvant être fabriqués sur place sera prochainement publiée », d’après toujours la ministre de tutelle. Et s’agissant des produits destinés à l’exportation, elle a soulevé que des secteurs stratégiques sont identifiés et développés afin que Madagascar puisse avoir une identité économique sur le plan international. On peut citer, entre autres, la vanille, le textile, l’huile essentielle, l’agro-industrie.
Navalona R.