Des réfections des routes, Antananarivo en a connu au fil des années. Mais à peine les travaux terminés, les nids-de-poule réapparaissent aussitôt. Concernant la source de ces trous, certains accusent la qualité des matériaux utilisés, d’autres évoquent les problèmes de corruption liés aux marchés publics, et une partie pointe du doigt les charrettes aux roues métalliques. Rien que sur le trajet 67 ha-Analamahitsy, on peut compter plus d’une centaine de nids-de-poule. Mais actuellement, force est de constater qu’ils ne causent plus autant d’agacement. « A force, on a l’habitude, il faut faire avec. Il faut juste faire attention car ceux-ci peuvent endommager la voiture», a évoqué un chauffeur de taxi interrogé sur la situation. Cet état des routes de la capitale a même valu une blague sur les réseaux sociaux, comme quoi un chauffeur en état d’ébriété à Madagascar est celui qui roule tout droit, tandis que le conducteur lucide est celui qui fait des zigzags… pour éviter les trous.
Mettre fin aux embouteillages ? Une partie de la population reste sceptique. Il faudrait d’abord que les routes soient en bon état, qu’il y ait assez de voies de circulation et, peut-être, qu’on diminue le nombre des voitures qui circulent en ville. « Pour l’instant, les routes sont bondées, les voitures sont garées des deux côtés de la chaussée, et les nids-de-poule pullulent dans tous les coins », a avancé avec ironie un conducteur. Cependant, on peut quand même noter les efforts entrepris depuis l’année dernière pour remettre en état les routes de la capitale.
Anja RANDRIAMAHEFA