Petit à petit, la menace d’une épidémie de coronavirus se précise. La Chine, malgré tous les efforts déployés, n’a pas réussi à contenir la propagation du fléau. Les victimes sont, pour la plupart, chinoises, et les cas de contamination sont localisés dans l’Empire du milieu, mais les autres nations ne sont plus à l’abri en dépit des multiples précautions qu’elles prennent. Hong Kong, l’Australie et la Corée du sud sont maintenant classés territoires à risque après les constatations faites par l’OMS. L’Afrique est, elle aussi, touchée puisque les autorités égyptiennes ont annoncé qu’un de leurs ressortissants ayant débarqué au Caire cette semaine était porteur du virus. L’inquiétude est en train de gagner tout le continent car il est maintenant prouvé que personne n’est à l’abri derrière ses frontières. A Madagascar, les contrôles dans les aéroports et dans les ports sont rigoureux, et les mises en quarantaine de personnes suspectes sont systématiques. Il règne une angoisse diffuse qui se répand au sein de la population appréhendant l’annonce de premiers cas de contamination sur le territoire. Les Malgaches ont cependant d’autres problèmes à résoudre. Le kere dans le sud de la Grande île n’avait pas retenu l’attention des autorités. Il a fallu que les organes de presse internationaux tirent la sonnette d’alarme pour que le président de la République annonce la prise de mesures urgentes. Il a été nécessaire que la Banque mondiale affirme que 97 % des enfants malgaches sont analphabètes pour mettre en émoi les autorités. La signature de deux accords bilatéraux entre la France et Madagascar, avant-hier à Iavoloha, a souligné l’importance accordée au domaine social et à l’éducation.
Sur le plan international, c’est vers le Moyen-Orient que tous les yeux se tournent en ce moment. Le face-à-face entre la Syrie, appuyée par la Russie, et la Turquie devient de plus en plus tendue et risque de dégénérer en un véritable conflit entre les deux parties. La Syrie est en train de reconquérir Idleb qui était aux mains des djihadistes aidés par la Turquie. Le président Erdogan a reçu l’autorisation du parlement pour qu’il envoie des militaires turcs sur place. L’aviation syrienne a tué, lors d’un de ses raids, plusieurs soldats turcs, provoquant ainsi la colère d’Ankara. Le chef de l’Etat turc semble décidé à ne pas rester inerte et promet d’intervenir de façon musclée. Pour le moment, il n’est resté qu’au stade des menaces, mais la situation risque très vite de se dégrader car la Syrie a la ferme intention de reconquérir son territoire.
Les Iraniens vont aller aux urnes ce week-end pour renouveler leur parlement. Ces élections intéressent très peu la population et l’on s’attend à un fort taux d’abstention. Dans ce contexte, ce sont les conservateurs qui risquent de rafler la mise. Le scrutin a lieu dans un climat de défiance envers le régime. La tension exacerbée entre Washington et Téhéran a provoqué le découragement de la frange modérée de l’électorat.
Aux Etats-Unis, les primaires démocrates battent leur plein. Le débat qui a opposé six candidats a tenu toutes ses promesses. Les échanges entre les principaux prétendants ont été très vifs, mais le milliardaire Michael Bloomberg a été la cible de toutes les critiques.
En France, le débat sur la retraite au parlement est en train de sombrer dans la confusion. Le président de l’Assemblée nationale n’a pas caché son agacement et a affirmé qu’il serait impossible d’examiner les 41.000 amendements déposés. Il parle même d’un blocage systématique de l’opposition. L’idée d’avoir recours au 49,1% qui permet une adoption du projet sans vote fait son chemin.
La population malgache continue de se débattre dans ses multiples problèmes. En toile de fond, il y a la menace du coronavirus, mais la réapparition de la peste n’est pas le moindre de ses soucis. A tout cela s’ajoutent les difficultés de la vie quotidienne aggravées par une hausse généralisée des prix. Ce début d’année 2020 ne se présente pas sous les meilleurs auspices, mais nos concitoyens savent endurer les épreuves. Ils continuent d’avancer sans se plaindre et espèrent que demain sera meilleur qu’aujourd’hui.
Patrice RABE