Avec ses 5.000 km de littoral, Madagascar a du mal à lutter contre les activités illicites maritimes et aéroportuaires, qui peuvent nuire non seulement à la sécurité, mais aussi à la croissance économique du pays et à son émergence. C’est ce qu’ont indiqué l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) à Madagascar, les Douanes malagasy et l’ambassade du Japon à Madagascar.
Selon ces entités, la surveillance et la protection des frontières sont essentielles pour prévenir les activités telles que la migration irrégulière et les migrations à risques, le trafic de drogue, et l’exploitation illicite des ressources nationales. « Pour répondre à cette préoccupation nationale de plus en plus pressante, l’OIM à Madagascar en partenariat avec les Douanes malagasy, mettra en œuvre le projet REAcT (Réponse aux activités criminelles émergentes et autres menaces maritimes à Madagascar, avec le financement du gouvernement du Japon. Ce projet d’un budget de 96.054 USD sera exécuté sur 9 mois, et a pour but d’établir une brigade canine au sein des services des Douanes à travers l’acquisition des chiens qui composeront la brigade. La structure qui accueillera la brigade sera prise en charge par les Douanes elles-mêmes et la formation des chiens et des maîtres-chiens se fera à travers d’autres formes de partenariats. Le renforcement de la sécurité au niveau des aéroports d’Ivato et de Nosy-Be et du port de Toamasina constitue une priorité identifiée dans le nouveau plan stratégique des Douanes pour la période 2020-2023 récemment présenté au grand public », ont indiqué les trois partenaires.
Recettes publiques. Pour les Douanes, ce projet représente un pas de plus dans ses missions de sécurisation des recettes, de facilitation des échanges et de protection des ressources. « Les Douanes adoptent aujourd’hui une nouvelle vision pour qu’elles soient une administration innovante, redevable et partenaire dans le décollage économique du pays. Cette vision est concrétisée par le nouveau plan stratégique mentionné supra. Celui-ci s’aligne sur le Programme de Développement Durable (PDD) des Nations Unies, l’Agenda 2063 pour l’Afrique, le Plan pour l’Emergence de Madagascar (PEM) ainsi que sur les orientations du ministère de l’Economie et des finances (projections et cadrages) », ont noté les responsables auprès des Douanes. En 2019, lors de la conférence de la TICAD7 (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique) à Yokohama au Japon, les enjeux sécuritaires et économiques associés aux espaces maritimes ont été discutés entre les représentants de 12 pays concernés. Selon les Japonais, le Japon, en tant que pays insulaire, partage les préoccupations exprimées par le gouvernement malgache en la matière, et souhaite apporter son soutien pour promouvoir la paix et la sécurité dans la région.
Recueillis par Antsa R.