La première session ordinaire de l’Assemblée nationale prendra fin ce jour. Une session durant laquelle Tsimbazaza a connu des semaines de turbulences, pour ne citer que les différentes revendications des députés qui ont exigé l’augmentation de leurs salaires et indemnités et l’octroi de véhicule 4×4 pour chaque parlementaire, les détournements d’argent reprochés aux membres du bureau permanent, ainsi que les menaces de motion de censure contre le gouvernement. En tout cas, la motion de censure que certains parlementaires auraient préparée cette semaine a été un échec. Et ce, bien que certains députés partisans de ce projet aient encore confirmé hier qu’il ne reste plus que 7 signatures à collecter. Tous les partis ou groupements de partis existant à l’Assemblée nationale auraient tous rendu leur liste. Pourtant, d’autres parlementaires ont déclaré n’avoir jamais vu cette liste. D’après eux, « ce n’est qu’une manœuvre visant à soutirer de l’argent au gouvernement ».
« Turbulence ». Quoi qu’il en soit, la clôture ce jour de la première session ordinaire mettra fin à cette tentative. Ceux qui souhaitent le renversement du gouvernement Kolo Roger devraient attendre la deuxième session ordinaire prévue au mois d’octobre. En effet, une motion de censure est quasiment impossible en sessions extraordinaires. Et ce, dans la mesure où c’est l’Exécutif qui fixe l’ordre du jour des sessions extraordinaires. Un ouf de soulagement donc pour l’équipe de Kolo Roger. Au cours du face-à-face Gouvernement – Parlement qui s’est déroulé hier à Tsimbazaza, le Premier ministre a quand même reconnu l’existence d’une « turbulence » entre les deux Institutions. « Une situation tout à fait normale dans la mesure où une turbulence reste inhérente à toute vie commune », estime le PM. Toutefois, Kolo Roger a profité de cette rencontre pour lancer une « pique » à l’endroit des députés. « C’est votre droit de réclamer des avantages, cependant, il convient de prioriser les intérêts supérieurs du peuple et de la majorité », a-t-il soutenu. En tout cas, dans leur prise de parole, les députés ont priorisé les difficultés subies au quotidien par la population de leur circonscription respective. Des requêtes concernant entre autres, les problèmes liés à l’intégration des enseignants FRAM, la lutte contre la corruption, l’insécurité, l’agriculture, la santé et le manque d’infrastructures. Pour ce qui est de la question des élections communales et régionales, le Premier ministre Kolo Roger a réitéré que ces élections auront bel et bien lieu cette année.
Davis R