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mardi, mai 13, 2025
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Lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants : Une bataille qui ne fait que commencer selon des journalistes

Des journalistes qui ne se connaissaient pas mais qui ont décidé de collaborer pour la défense des droits des enfants. (crédit photo : Anja)

Onze journalistes issus des sept régions de Madagascar se sont retrouvés à Fianarantsoa durant cette semaine pour un atelier d’échange à propos de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants. Il en est ressorti que cette lutte ne fait que commencer et que la situation reste encore critique dans certaines régions reculées du pays. 

« Dans certaines régions comme celles du Nord, le fait de réussir à marier sa fille avec un ressortissant étranger est considéré comme une réussite sociale » pouvait-on entendre du journaliste représentant la ville de Nosy-Be lors de cet atelier d’échange. Une affirmation qui laisse encore perplexes les acteurs pour la lutte contre l’exploitation sexuelle à Madagascar. Mais Nosy-Be n’est qu’un exemple parmi tant d’autres parce que beaucoup d’enfants malgaches souffrent encore de maltraitance et de violence dans presque toutes les régions de la Grande Île. Face à cela, ces onze journalistes issus de régions différentes ont donc décidé de contribuer à l’éradication de la violence perpétrée aux enfants, notamment en essayant de promouvoir les droits des enfants dans leur production médiatique ou en parlant tout simplement du thème dans la presse locale. « Le but n’est pas de dénoncer mais d’informer le public sur la situation réelle de beaucoup d’enfants à Madagascar, des informations qui ne sont pas souvent communiquées en raison de la pression exercée par des personnes influentes sur certains journalistes » nous a expliqué un des participants à cet atelier initié par l’organisation ECPAT France, fervent acteur dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et les VBG. 

Mise en place d’un réseau.  Après deux jours de concertation, ces quelques journalistes venant des quatre coins du pays se sont mis d’accord pour former une ligue de journalistes engagés pour la défense des droits des enfants. C’est ainsi qu’est né un réseau réunissant des journalistes du secteur privé et du secteur public, des professionnels conscients qu’ils ont un rôle à jouer dans la protection des enfants et la lutte contre l’exploitation sexuelle.  « Nous sommes convaincus que la presse peut et doit contribuer à cette lutte. Dans le traitement de l’information, on peut par exemple prêter plus d’attention au respect des droits des enfants que ce soit au niveau des photos ou du contenu textuel. Puis, il y a aussi le fait d’en parler tout simplement, ce qui va permettre de sensibiliser le public sur le sujet » en a témoigné le représentant de la télévision nationale d’Antsirabe. 

Cet atelier a duré deux jours. Il a pris fin le jeudi 13 mars  et chaque journaliste est de retour dans sa région depuis hier. Toutefois, ils sont repartis chez eux avec un objectif dans la tête : garantir la protection des enfants sur l’ensemble du territoire, même dans les régions où la culture pose encore un réel problème. 

Anja RANDRIAMAHEFA 

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