
Les deux formations de haut niveau pour les journalistes se sont achevées le vendredi 13 mars 2020. A titre de rappel, elles ont commencé le 10 mars au Centre d’études et de formation en multimédia (Cefom), Maibahoaka, commune de Talatamaty, Antananarivo. La première formation, d’une durée de 6 mois, dédiée aux journalistes en herbe, avait pour issue l’obtention d’un Certificat d’aptitude au métier de journaliste (CAMJ). La seconde était réservée aux chevronnés pour un Certificat spécialisé en journalisme (CSJ) après 10 mois de cours. L’originalité de cette formation qualifiante et diplômante réside dans l’organisation. En effet, c’est la première fois que le ministère de la Communication et de la culture (MCC) s’y attèle sérieusement, en y accordant une importance particulière. Selon la ministre Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy « ceux qui pourront suivre cette formation sortiront grandis et certifiés, avec une remise à niveau de la technique journalistique de l’ère numérique par de bons formateurs expérimentés ». Suivant les termes de référence, les cours se déroulent en ligne durant les trois premières semaines puis en regroupement à Maibahoaka pendant la quatrième semaine. Le seul problème qui a douché l’enthousiasme des participants était le fait que les frais de déplacement et de restauration étaient à la charge des candidats, si bien que beaucoup aient dû désisté. Heureusement, tous ces frais financiers ont été supprimés par le MCC, à la bonne surprise des journalistes en provenance des régions lointaines. Seul le droit d’inscription est maintenu. Pourquoi ce revirement salutaire ? En fait, cette formation est très demandée, selon le directeur général de la communication. 300 candidats avaient participé au test de sélection en ligne. 24 journalistes ont pu réussir le niveau 1 et 25 autres celui du 2, soit au total 49. Ces admis viennent, à 80%, de la province d’Antananarivo, dont 95% issus de la Radio et Télévision Nationale. Ce que la ministre ne souhaitait pas en réalité. Elle voulait donner plus de chance aux journalistes des 21 autres régions, issus d’organismes privés et publics, en organisant ce cours par correspondance qui n’est qu’à ses premiers balbutiements. La prochaine promotion sera mieux organisée, espèrent ceux qui n’ont pas pu venir à cause des frais de déplacement et de restauration.
Charles RAZA