
La menace du coronavirus y est-elle pour quelque chose ? En tout cas, les consommateurs commencent à constater, depuis quelques jours, des hausses des prix sur les produits de première nécessité.
Le riz, notamment, a connu une hausse d’au moins 200 ariary en quelques jours. La variété makalioka est vendue à 2 300 ariary le kilo, contre 1 800 à 2 000 ariary il y a encore quelques jours. L’huile alimentaire a également enregistré quelques hausses successives ces derniers jours. La bouteille d’un litre est actuellement à 7 500 ariary pour une marque d’huile cachetée bien connue, si ce produit était encore vendu à 6 800 ariary il y a quelques semaines dans les épiceries et les marchés de quartier dans la capitale. Le sucre suit la même tendance : jusqu’à 3 000 ariary le kilo du sucre roux en vrac, contre 2 400 ariary le mois dernier.
Légumes. Les prix des légumes et des produits maraîchers connaissent également une hausse depuis trois jours dans certains marchés d’Antananarivo. Des hausses inexpliquées que dénoncent les consommateurs qui soupçonnent la menace du coronavirus comme prétexte pour certains marchands qu’ils qualifient de « peu scrupuleux » pour augmenter les prix, alors qu’il n’y a aucune pénurie. L’on constate, toutefois, une légère hausse des demandes pour le citron et le gingembre. Les propositions de prévention à base de produits naturels, largement partagées sur les réseaux sociaux, n’y sont pas pour rien, d’après les marchands de fruits et légumes.
Des démarches en vue de stopper les séries de hausses injustifiées des prix des PPN sont menées actuellement par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat. L’ensemble de la chaîne et les différents acteurs en activité dans les secteurs riz et PPN feront l’objet de contrôles sur l’étendue du territoire afin d’éviter les spéculations.
Hanitra R.