
La mondialisation est encore loin d’être acquise pour les pays comme Madagascar. C’est dans ce contexte que sera organisée la conférence « Langue et identité malgaches face aux cultures étrangères, quelles perspectives ? » à l’IFM Analakely le 31 mars à 14 h 30. L’organisateur de cette rencontre est l’Association des anciens de l’école nationale d’administration (AAENA–Madagascar).
A en croire la mise en bouche de cette conférence, elle va aussi défricher quelques postures mentales accolées à une « malgachitude » apparemment désuète face à cette vague mondialisante. « Bien que ces phénomènes d’interaction soient mondiaux, ils suscitent interrogations, craintes, méfiances et même un regain de nationalisme de la part des Malgaches forgés dans l’insularité, accentuée par le sentiment de faire partie d’un sixième continent ». Quelque part, le côté obscur du Malgache « nombriliste » sur son île/monde traduit sa mentalité dans son rapport avec l’autre.
Cependant, le nationalisme est maintenant un phénomène mondial. Il est rapporté par les montées en puissance de l’audience des partis d’extrême droite, parfois modulée dans le paysage politique français. Sur les réseaux sociaux, les discours de citoyens haineux évoquant des origines africaines sont de plus en plus présents. A Madagascar, le nationalisme pourrait s’attribuer à un réflexe englobant même la brutalité des nationaux il y a à peine quelques décennies face à l’oppression extrême des colonisateurs. La langue malgache a été, à cette époque, une arme de communication et une corde soutenant une culture dominée. Quoi qu’il en soit, celle-ci sera au centre des enjeux avec les générations à venir.
Les panélistes qui interviendront lors de cette conférence intitulée « Langue et identité malgaches face aux cultures étrangères, quelles perspectives ? » sont Aline Rasoafara, Sonia Yasmine, Jonathan Rahagalala et Stéphane Pukillas. A travers cette présentation non exhaustive, la première est une slameuse, engagée contre la discrimination en tout genre. Pour les autres, on pourra les connaître, eux et leurs idées, à travers la langue et l’identité malgaches le 31 mars à l’Ifm.
Maminirina Rado