
Il se peut que les abonnés de la Jirama Toliara reçoivent deux factures au titre du mois d’avril prochain. Une éventualité qui risque de peser lourd sur le budget des ménages. La première, c’est la facture consommée du mois passé. La deuxième représente la consommation estimée du mois en cours. « Le logiciel utilisé calcule les trois derniers mois et affiche une moyenne qui ne pourrait s’éloigner de la consommation réelle » explique Jean Noel Betsileo, directeur régional de Jirama Toliara. Selon lui, il n’y aura pas d’augmentation de tarifs, mais juste un rattrapage de mois car, effectivement, l’abonné paye en mars la consommation du mois de février. Parfois, il n’y a que la facture de location du compteur qui arrive chez le client. Dès lors, le mois suivant, le montant de la facture est plus important. Heureusement que ce problème est en phase d’être réglé car la Jirama entend améliorer ses services aux abonnés. Ne pas s’étonner non plus, si des releveurs (avec badge) viennent deux ou trois fois le mois prochain.
Qui dit Jirama, dit Etat. Un secret pour personne, l’Etat a besoin d’argent. La « consommation estimée» rappelle indubitablement « l’impôt sur le revenu estimé » que le commerçant doit payer s’il veut obtenir sa carte fiscale 2020 pour pouvoir travailler à compter de cette année. Impossible de graisser la patte de l’agent fiscal. C’est un logiciel bien programmé qui enregistre le versement du coût estimé. Tant que ce paiement n’est pas effectué, la nouvelle carte fiscale même, ne s’affiche pas sur l’ordinateur. Il n’y a pas de doute, l’Etat a vraiment besoin d’argent, certainement pour l’accomplissement des « Velirano ».
Charles RAZA