L’Aloe macrolada est de plus en plus rare dans la nouvelle aire protégée de Manjakatompo Ankaratra à Tsiafajavona. C’est le résultat des travaux d’inventaire ethnobotanique mené en 2018 et 2019, par le Centre national d’application de recherches pharmaceutiques (CNARP). « Après l’inventaire, il ne restait que deux pieds d’Aloe répertoriés. Pourtant c’est une espèce médicinale très utilisée à Madagascar pour un usage interne et externe et figure dans la liste des espèces de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) », ont indiqué les membres du CNARP. D’après eux, les études effectuées sur cette espèce ont permis de voir qu’elle était proposée parmi les espèces en « danger ». « Dans le but de mieux conserver cette espèce, de contribuer à la sensibilisation des populations locales à la conservation des espèces médicinales par la plantation, et de contribuer à la politique nationale de reboisement, le CNARP a organisé deux jours de reboisement, en collaboration avec le VIF Ankaratra et les associations villageoises locales », a affirmé Rianasoambolanoro Rakotosaona, Directeur du centre. Pour cette première édition, 200 pieds d’Aloe macroclada ont été plantées, les 18 et 19 mars 2020, dans les formations herbeuses non accessibles par les pâturages de la nouvelle aire protégée. À noter que le CNARP est rattaché au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, et mène des recherches sur les plantes médicinales pour le développement et la production de phytomédicaments et de produits pour le bien-être.
Antsa R.
