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lundi, mai 12, 2025
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Rabetsitonta Tovonanahary : « L’Etat doit soutenir le secteur privé pour relancer l’économie »

Cet opérateur économique réclame l’organisation de consultations de tous les acteurs du développement au niveau national, et ce, d’urgence, pour pouvoir élaborer un plan de relance économique. 

« Sur le plan international, il y a un recul de la mondialisation depuis que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a favorisé le bilatéralisme au détriment du multilatéralisme. C’est dû également à l’incident du Brexit. En outre, la crise sanitaire impacte considérablement l’économie de nombreux pays touchés par le COVID-19, dont Madagascar. Ce qui a d’autant plus freiné la mondialisation, puisque tout le monde se tourne actuellement vers l’économie nationale en fermant ses frontières. Il est ainsi grand temps que l’Etat  soutienne le secteur privé pour relancer l’économie après cette crise sanitaire mondiale ». Rabetsitonta Tovonanahary, PDG du groupe STOI, l’a expliqué lors d’une conférence de presse aujourd’hui à Ambohidahy. 

 Consultations nationales. En effet, « le secteur privé, également fortement touché par cette épidémie de coronavirus, aura du mal à compenser ses pertes, voire même à s’en sortir. L’Etat est ainsi appelé à prendre ses responsabilités en intervenant dans les secteurs économiques pour que le secteur privé ne souffre pas. Il a déjà apporté son appui à ce dernier mais ce n’est pas suffisant pour relancer l’économie nationale. La stratégie se tourne de ce fait vers une tendance de nationalisation même  si l’on martèle toujours que l’Etat doit se désengager du secteur productif », a-t-il ajouté. Notons que les secteurs secondaire et tertiaire sont les plus affectés par cette crise sanitaire à cause de l’arrêt de toutes les activités économiques et surtout du confinement.  On peut citer, entre autres, le secteur du transport aérien, le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, ainsi que les secteurs se tournant vers l’exportation. Mais avant tout cela, cet opérateur économique réclame l’organisation des consultations de tous les acteurs de développement au niveau national, et ce, d’une manière urgente, pour pouvoir élaborer un plan de relance économique. « Il faut promouvoir le savoir-faire des Malgaches pour développer l’économie. La forte implication du secteur privé s’impose étant donné que celui-ci est le moteur de développement du pays », a-t-il enchaîné. 

Interventions de l’Etat. Parmi les formes d’interventions de l’Etat au niveau du secteur privé, Rabetsitonta Tovonanahary a suggéré, entre autres, l’acquisition de la part d’actions au sein des entreprises en difficulté si celles-ci le demande, afin de les redresser. « L’application effective de l’approche 3P (Partenariat Public-Privé) et de la décentralisation est également de mise pour qu’il y ait une solidarité nationale.  A part cela, l’ouverture des frontières de Madagascar aux autres pays qui ne sont pas touchés par le coronavirus s’avère efficace pour l’économie nationale. L’Etat doit en même temps continuer à investir davantage dans les infrastructures comme les routes et surtout dans l’agriculture, qui est un secteur touché par cette crise sanitaire, et ce, en appuyant les producteurs », d’après ses dires. Parlant du secteur tourisme,  il recommande la révision de la tarification pour développer le tourisme national, tout en facilitant la mobilité des Malgaches d’une région à une autre via l’appui au secteur du transport.

Remèdes traditionnels. Par ailleurs, cet opérateur économique a soulevé que si l’on poursuit encore le confinement, la majorité de la population vivant dans le secteur informel ne pourra plus le supporter, car ils vivent au jour le jour. « La décision relève pourtant de l’Etat qui ne ménage pas ses efforts pour éviter la propagation de ce virus. En tant que statisticiens, on observe que les pays dans la zone intertropicale, surtout en Afrique, sont peu touchés par cette épidémie. Est-ce dû au climat ou y a-t-il moins de brassage en matière d’immigration ?  Par contre, Madagascar va entrer dans la saison hivernale à compter de mai prochain. Ce qui favorise l’éruption des maladies virales, surtout la forte grippe. Il faut ainsi prôner les remèdes traditionnels en mobilisant les professionnels en la matière et en prenant toutes les mesures de précautions sanitaires nécessaires », a-t-il conclu.  

Navalona R.

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