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dimanche, juillet 6, 2025
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Andry Rajoelina : Quid des responsabilités de l’erreur de montage ?

C’est la première fois dans les annales de la République qu’un message à la Nation du chef de l’Etat a été entaché d’un incident dû à une erreur de montage qui a été évidemment rectifiée dans les rediffusions, mais le mal était fait.

Le président de la République va-t-il faire tomber des têtes ?

Cette bourde grossière sur la forme a quelque peu « contaminé » le fond du discours présidentiel sur la lutte contre la COVID-19 attendue en prime time. Prévue au départ à 20 heures, l’intervention a ensuite été reportée « pour des raisons techniques » à 22h20 pour se dérouler finalement plus tard, malgré la bande défilante l’annonçant dans un « court laps de temps ».

PAD. Même si ce n’était plus à une heure de grande écoute, des millions d’auditeurs et de téléspectateurs ont tenu à ne pas manquer l’allocution d’une importance vitale, c’est le cas de le dire, du président Andry Rajoelina qui était en faux direct. Ce qui a accentué davantage l’incompréhension des gens quant à la survenance impromptue de cette bévue technique par rapport à laquelle le ministère de tutelle de la TVM et de la RNM s’empresse de dégager sa responsabilité. Et ce, en expliquant que comme son nom l’indique, un fichier PAD est Prêt À Diffuser. « C’est ce qui a été remis en main propre à l’heure annoncée, à 22h20, par madame la directrice de la Communication Rinah Rakotomanga, aux techniciens à qui elle a demandé de le diffuser immédiatement. Sans donner aux techniciens ni le temps ni la possibilité de vérifier ce qu’il y avait à l’intérieur. Il leur a juste été demandé de le diffuser. Cela n’a rien à voir avec l’incompétence ni la fatigue des techniciens de la TVM. Voilà ce qui s’est passé réellement. Le reste, c’est une manière de rejeter la responsabilité et de glisser une peau de banane sous les pieds du président de la République. Ce qui est inadmissible. »

Rivalité. C’est la teneur presque intégrale de la publication faite sur Facebook aujourd’hui par le numéro Deux du ministère de la Communication et de la Culture (MCC), qui exonère ainsi la responsabilité de son département et de son équipe pour l’imputer par ricochet à l’auteur du montage, un professionnel pourtant expérimenté et non moins collaborateur de la première heure du locataire d’Iavoloha. C’est peut-être aussi une façon pour le MCC d’en attribuer directement ou indirectement (l’intention pourrait être la même) la responsabilité à la directrice de la Communication de la Présidence. Ce qui ne serait pas pour démentir l’existence de rivalité latente entre les deux principales communicatrices du régime qui semblent confirmer pour leur part le phénomène d’interaction électromagnétique selon lequel deux corps de même nature se repoussent. Y aurait-il de l’électricité dans l’air ? La charge est entre les mains du président de la République qui a le pouvoir de faire sauter un fusible, voire d’appuyer carrément sur le disjoncteur. Il n’est pas exclu qu’il y ait réfléchi hier, quoique la lutte de leadership éventuelle entre deux de ses collaboratrices l’occupe et le préoccupe moins que la guerre réelle contre le coronavirus.

R.O

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