Ils demandent à ce que l’Etat leur dote de moyens afin de mener à bien les actions de riposte à la covid-19.

Une jeune interne a contracté la covid-19 en prenant en charge des personnes atteintes de la maladie. Un premier cas de contamination au sein du corps médical malgache qui n’a pas laissé indifférent les syndicats des paramédicaux. Une publication a d’ailleurs été faite le 11 avril dernier par Jerisoa Andriamaholy Ralibera, président du Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM), qui réunit tous les syndicats des paramédicaux du pays : SISFM, SMEDFM, SYNPA, SNOSFM, SYNTMIM et FSMS. Cette publication attribue la contamination de cet agent de santé à un manque de matériels et de formation. « Il est clair comme de l’eau de roche que cette contamination a été causée par un manque manifeste de formation et d’EPI [équipement de protection individuelle] », lit-on dans la publication du président du SISFM. Ce dernier de spécifier que « la transmission s’est faite durant la prise en charge des personnes atteintes de la covid-19 ». L’évolution de la situation a également été signalée par Ralibera. « Le combat ne fait que commencer », a-t-il mentionné. Une façon à lui de préparer le personnel médical à une éventuelle hausse du nombre de personnes atteintes de la maladie, mais également d’alerter les agents de santé sur ce qui les attend dans les jours et semaines à venir.
Leadership. Le président du SISFM a également demandé à l’Etat à ce qu’il confère à « la Santé publique toutes les responsabilités de la lutte contre la covid-19. […] Il serait judicieux de nous confier l’élaboration de toutes les stratégies de riposte afin de faire face à la maladie. Mais pour cela, il faut que l’Etat nous dote en matériels ». S’adressant aux responsables étatiques, le syndicaliste d’implorer qu’« il est temps que vous cessiez de vous immiscer dans notre travail, car vous n’allez pas maîtriser la situation ». Avant de noter de ne pas « sacrifier les agents de santé, ils ont besoin d’être protégés ». Le ton commence à monter du côté des agents de santé. En première ligne dans cette guerre contre la pandémie de la covid-19, ces derniers méritent toute l’attention aussi bien de l’Etat que des citoyens. Protéger le personnel médical en leur dotant de moyens nécessaires dans les actions de riposte serait une première étape vers le chemin de la victoire.
José Belalahy