
Sorties et pique-niques interdits. Les aires de jeux d’Ambohijatovo et le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza ont été logiquement déserts car fermés au public. Ailleurs, outre les barrages déjà érigés par la gendarmerie sur les axes de sortie de la ville d’Antananarivo, et aux points limitrophes de la région Analamanga, les lieux les plus prisés des pique-niqueurs du lundi de Pâques ont été visités par les éléments des forces de l’ordre. Ce, afin de vérifier éventuellement si des récalcitrants auraient bravé l’interdit, en dépit des consignes de renoncer aux sorties durant le week-end pascal. C’est ainsi que des véhicules de patrouille ont été vus en train de circuler sur l’axe RN1 vers Ambatomirahavavy ; la RN7 vers Bongatsara et plus au sud ; ou encore vers l’axe Avaradrano ; sur la RN4 ; et enfin la RN2 vers l’axe Carion et Manjakandriana. Les principaux lieux de pique-nique, et les terrains vagues habituellement noirs de monde le lundi de Pâques, étaient déserts. Hormis quelques cas isolés de pique-niqueurs, essentiellement des familles riveraines de ces lieux, qui ont juste eu à parcourir quelques dizaines de mètres à pied de leur habitation pour profiter de ces espaces. Si certaines d’entre elles, bien cachées dans les bois, n’ont pas été dérangées et ont pu passer quelques heures en pleine nature ; d’autres, trop proches des routes principales, ont vite été invitées à rentrer, malgré quelques protestations. Étant riveraines de ces lieux, ces familles ont estimé ne courir aucun risque. « Ici nous sommes seuls. C’est comme si nous étions chez nous à la maison : nous n’avons de contact avec personne ». Elles n’ont peut-être pas tort, mais les patrouilleurs ont tout de même préféré les voir regagner leur domicile.
Hanitra R.